La province du Jiangxi, dans le sud-est de la Chine, devient le cœur névralgique de l'industrie des terres rares. En seulement 15 ans, le nombre de sites d'extraction a été multiplié par 30, atteignant 3 085 selon l'USGS. Ces minéraux, nécessaires pour des technologies modernes telles que les smartphones, les voitures électriques et les avions de chasse, suscitent un intérêt international croissant.
Les mines, souvent exploitées par le China Rare Earth Group, continuent d'opérer dans une ombre de secret impressionnante. Des journalistes de l'AFP ont rapporté avoir été suivis lors d'une enquête, illustrant la discrétion autour de ces opérations stratégiques. "C'est l'effervescence 24 heures sur 24, sept jours sur sept", témoigne un habitant de Banshi, soulignant l'intensité de l'activité industrielle.
Depuis que Deng Xiaoping a qualifié les terres rares "d'arme stratégique" en 1992, la Chine a consolidé sa position dominante, augmentant son pouvoir d'influence sur l'échiquier économique mondial. Les restrictions à l'exportation imposées lors des tensions commerciales avec les États-Unis ont prouvé leur efficacité, incitant d'autres nations à chercher des alternatives.
Mais cette croissance rapide a un coût environnemental lourd. Les méthodes d'extraction anciennes, souvent dévastatrices, ont laissé des stigmates indélébiles sur les paysages naturels. Bien que des améliorations aient été faites, la bataille pour un équilibre entre exploitation et durabilité se poursuit. Les célèbres collines rouges du Jiangxi, riches en dysprosium et terbium, font face à un avenir qui soulève de nombreuses questions éthiques.
Des experts mettent en garde contre les dommages irréparables causés, tandis que les autorités tentent de réguler l'industrie plus strictement. Comme le souligne un rapport du Le Monde, la gestion des ressources reste clé pour une exploitation responsable. L'avenir de cette industrie pourrait bien dépendre non seulement des ressources elles-mêmes, mais aussi de l'approche adoptée pour les extraire.







