Tensions autour de l'abattage des animaux en raison de la dermatose nodulaire

L'abattage compulsif des cheptels suscite la colère de milliers d'agriculteurs en France.
Tensions autour de l'abattage des animaux en raison de la dermatose nodulaire

Le 12 décembre, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a réaffirmé sa position sur l'abattage indispensable des cheptels touchés par la dermatose nodulaire, une maladie particulièrement contagieuse.

Lors d'une mobilisation dans une exploitation à Bordes-sur-Arize (Ariège), environ 500 agriculteurs ont protesté, craignant l'abattage imminent de 200 vaches après la détection d'un cas de dermatose. Face à une pression croissante de la part des éleveurs mécontents, la ministre a déclaré, dans un entretien au Parisien, que "l'abattage est la seule solution".

Genevard a également précisé que les manifestants, en piétinant les lieux, risquaient de propager le virus. "Les chaussures ou vêtements peuvent transmettre le virus, ce sont des bombes virales", a-t-elle ajouté, exprimant à la fois sa compréhension pour le désespoir des agriculteurs, mais affirmant la nécessité de mesures strictes.

Une approche nécessaire pour stopper la maladie

Elle a poursuivi, soulignant que plusieurs foyers avaient déjà été éteints par des mesures d'abattage. "Depuis l'apparition de la maladie le 29 juin, nous avons identifié plus de 70 cas, mais grâce au dépeuplement des exploitations touchées, le virus a pu être éradiqué dans certaines régions". Selon ses déclarations à France Info, les agriculteurs des zones touchées ont compris que la lutte contre la propagation de la maladie était cruciale.

En réponse à la demande de vaccination générale formulée par plusieurs agriculteurs, la ministre a indiqué qu'elle était "ouverte au dialogue", tout en maintenant l'importance de l'abattage, qui est considéré comme une mesure d'urgence sanitaire. Elle a précisé que 2 000 euros seraient indemnisés par bête, représentant un coût total de plus de 5 millions d'euros pour l'État.

La situation demeure tendue, la Confédération paysanne appelant à des blocages dans tout le pays. Les avis d'experts divergent, certains soutenant l'éradication par abattage, tandis que d'autres préconisent des stratégies alternatives comme la vaccination. Cette controverse souligne l'importance de trouver un équilibre entre santé publique animale et la viabilité économique des exploitations, un enjeu crucial pour l'agriculture française.

Lire aussi

Tensions autour de l'abattage des animaux en raison de la dermatose nodulaire
La ministre de l'Agriculture annonce des mesures d'abattage pour contrer la dermatose nodulaire, provoquant des manifestations de la part des agriculteurs en désaccord.
15h09
Gérald Darmanin veut classer le protoxyde d'azote comme stupéfiant
Gérald Darmanin souhaite que le protoxyde d'azote soit classé comme stupéfiant, en réponse à des accidents tragiques liés à son usage.
12h27
Mobilité à Vannes : un bilan sous le signe des promesses non tenues
À trois mois des municipales de 2026, faisons le bilan des engagements de David Robo sur la mobilité à Vannes.
11h02
Un nouveau maire à Saint-Etienne : continuité ou renouveau ?
Jean-Pierre Berger remplace Gaël Perdriau à la mairie de Saint-Etienne, un choix controversé.
10h26
Le PS innove avec le renouvellement automatique des titres de séjour
Le Parti Socialiste propose le renouvellement automatique des titres de séjour, visant à réduire l'angoisse des sans-papiers. Une réforme attendue par près de 99% des demandeurs.
07h00
Hervé Morin : Une primaire à droite pour relancer la politique française
Hervé Morin, président des Centristes, appelle à une primaire de la droite pour éviter la dispersion politique en vue des élections de 2027.
06h19