Le 12 décembre, les États membres de l'Europe ont conclu un accord significatif concernant la taxation des petits colis importés. À partir du 1er juillet 2026, une taxe forfaitaire de trois euros par envoi sera établie pour contrer la concurrence déloyale des produits chinois à bas prix, selon les informations rapportées par Le Monde.
Ce changement fait suite à une augmentation exponentielle des importations : en 2024, près de 4,6 milliards de colis d'une valeur inférieure à 150 € sont entrés sur le marché européen, dont 91 % en provenance de Chine.
Les ministres des finances européens avaient précédemment convenu de la suppression des exonérations douanières qui bénéficiaient jusqu’alors aux petits envois. Cette mesure ne vise pas uniquement les envois chinois, mais elle répond principalement à l'avalanche de produits souvent non conformes aux normes européennes qui pénètrent le marché via des plateformes comme Shein et AliExpress.
Selon Roland Lescure, ministre français de l'économie, cette initiative représente une victoire majeure pour l'Union européenne. Il a insisté sur le fait que ces colis constituent une forme de concurrence déloyale aux commerces locaux, qui eux, s'acquittent de taxes.
Avec la mise en place de cette taxation, l'UE espère rétablir une équité dans la concurrence entre les produits locaux et ceux importés. Les spécialistes du commerce estiment que cela pourrait également aider à renforcer les contrôles douaniers sur les produits dangereux et contrefaits, qui échappent souvent à la vigilance due à l'arrivée massive de colis.
Cette mesure est perçue comme une première étape dans une stratégie plus large de l'UE, qui pourrait inclure des frais de traitement supplémentaires visant à soutenir les infrastructures douanières, prévues pour être mises en œuvre d'ici 2028. Un rapport de France 24 indique que la France plaide pour une application plus rapide de ces mesures, afin de sécuriser le marché européen.
La situation actuelle pose une question cruciale : comment protéger le marché européen face à une concurrence déloyale, tout en soutenant les entreprises locales dans un environnement de plus en plus compétitif ? Les futures discussions au sein de l'UE seront déterminantes pour dessiner les contours de cette nouvelle ère commerciale.







