Lors d'une récente interview sur BFMTV-RMC, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a exprimé son souhait que le protoxyde d'azote, souvent appelé "gaz hilarant", soit inscrit sur la liste des substances stupéfiantes. Cette déclaration fait suite à des tragédies, notamment la mort de Mathis, un jeune de 19 ans, percuté par un automobiliste sous l'influence de cette substance.
Darmanin a déclaré : "Je souhaite que le protoxyde d'azote soit considéré comme une drogue". Cette volonté s'inscrit dans un contexte où le gouvernement cherche à encadrer plus strictement l'usage de cette substance, qui possède des effets secondaires notables, notamment la perte de contrôle chez les consommateurs.
Depuis 2021, la vente de protoxyde d'azote est théoriquement interdite aux mineurs, mais demeure légale dans de nombreuses situations. Selon des rapports, jusqu'à 10% des jeunes de moins de 35 ans déclarent avoir consommé ce gaz lors de soirées, ce qui soulève des préoccupations croissantes.
Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a également proposé des mesures visant à interdire l'utilisation du protoxyde d'azote dans un contexte euphorisant, reconnaissant l'augmentation des accidents liés à sa consommation. "Nous devons pouvoir fermer les commerces qui le vendent abusivement", a-t-il insisté.
Les parents de Mathis ont lancé un appel au gouvernement pour limiter la vente et l'achat de ce gaz aux seuls professionnels autorisés. Selon Me Antoine Régley, avocat des parents, "il est impératif de créer une réglementation stricte pour protéger nos jeunes". Des mesures pourraient inclure la saisie de véhicules dans lesquels cette substance est trouvée, ainsi que des sanctions plus sévères en cas d'accidents impliquant son usage.
Les experts en santé publique s'accordent sur la nécessité d'une approche proactive pour contrer la montée de l'usage récréatif du protoxyde d'azote, qui représente un défi pour la santé publique. Les statistiques de la Fondation Vinci Autoroutes révèlent que près de la moitié des jeunes consommateurs l'utilisent en conduisant, augmentant considérablement les risques d'accidents mortels.
Dans ce contexte, le gouvernement français semble déterminé à agir rapidement pour prévenir de nouvelles tragédies. Les instigateurs de cette démarche espèrent qu'à travers la réglementation, ils pourront réduire les comportements à risque associés à l'usage du protoxyde d'azote.







