Prévue pour entrer en vigueur le 1er juillet 2026, une nouvelle taxe de 3 euros sera appliquée aux petits colis importés dans l'Union européenne, dont la valeur ne dépasse pas 150 euros. Cette décision fait suite à une suggestion française visant une taxe de 2 euros et soulève déjà des controverses.
En pleine polémique autour de Shein, la célèbre marque à bas prix, le ministre français Sébastien Lecornu a exprimé sa déception face à cette mesure supranationale. Alors que la France poussait pour une taxe de 2 euros, l'Union européenne a opté pour un montant forfaitaire plus élevé.
Cette initiative vise à protéger le marché européen face à l'afflux de marchandises étrangères, majoritairement en provenance de plateformes chinoises comme Shein et AliExpress. Avec plus de 4,6 milliards de colis importés en 2024, dont 91 % en provenance de Chine, cette mesure pourrait transformer le paysage du commerce en ligne européen.
Conscient des enjeux, Roland Lescure, ministre de l’Économie, a déclaré : "L’instauration d’un montant forfaitaire sur les petits colis est une victoire majeure pour l’Union européenne. L’Europe agit concrètement pour protéger son marché unique, ses consommateurs et sa souveraineté." Un avis partagé par plusieurs experts qui soulignent le besoin urgent d'un cadre régulatoire face à la concurrence déloyale.
A noter que cette taxe pourrait s'accumuler avec d'autres frais déjà envisagés par le gouvernement français, augmentant ainsi le coût des achats en ligne. En effet, le montant de 3 euros pourrait s'ajouter à la taxe nationale de 2 euros discutée dans le projet de loi de finances pour 2026. L'Italie, par exemple, envisage également une mesure similaire dès janvier 2026, rendant la situation encore plus délicate pour les consommateurs européens.
Les analystes du secteur notent que cette initiative pourrait également s'accompagner d'une taxe additionnelle pour financer les contrôles douaniers, prévue pour Novembre 2026, une somme qui pourrait atteindre 2 euros. Cette montée des frais pourrait viser à dissuader les achats étranges et à renforcer la conformité des produits aux normes européennes.
En somme, cette nouvelle taxe européenne marque un tournant dans la régulation du commerce en ligne, reflétant le désir croissant des États de protéger leur économie face à la mondialisation. Les avis restent partagés sur la justesse de cette approche ; les particuliers craignent une hausse du coût de la vie, tandis que les acteurs du marché européen y voient une opportunité de nivellement des conditions de concurrence.







