À l'approche des élections municipales de 2026, la ville de Vannes se pose des questions cruciales sur la mobilité. Le maire sortant, David Robo, avait mis la gratuité des bus et le développement de pistes cyclables au cœur de son programme en 2020. À ce jour, il est essentiel de faire le point sur l'évolution de ces engagements.
La gratuité des transports en commun a été un sujet central dans le discours de Robo, inspiré par des initiatives réussies dans d'autres villes comme Niort ou Dunkerque. Cependant, la transition vers un système totalement gratuit s'est heurtée à des obstacles financiers et logistiques majeurs. Selon Le Télégramme, cette ambition n'a pas pu être concrétisée en raison de contraintes économiques.
Sur le front des infrastructures, de nombreuses pistes cyclables ont été créées, mais des critiques subsistent quant à leur intégration dans le tissus urbain. Les experts en mobilité comme Anne-Cécile Martin, urbaniste à la Ville de Paris, soulignent l'importance d'un maillage efficace pour garantir l'attractivité des transports doux. « Il ne suffit pas d'installer des pistes, il faut également qu'elles soient sûres et accessibles », explique-t-elle.
De plus, la connectivité des différents modes de transport, y compris le vélo et les bus, reste insuffisante, rendant difficile la transition vers une mobilité véritablement durable. Les usagers expriment leur frustration face à un système qu'ils jugent inadapté et complexe. « Je prends souvent le bus pour me rendre en centre-ville, mais les horaires ne sont pas toujours pratiques », témoigne un résident de Vannes.
Alors que les élections approchent, la pression monte sur David Robo pour qu'il présente des résultats tangibles. La ville est à un carrefour, et il incombe à son administration de démontrer sa capacité à transformer la vision en réalité. D'autres municipalités en France ont réussi à faire de la mobilité un enjeu majeur, et Vannes pourrait s’en inspirer pour prendre un tournant décisif.







