Avec l'hiver et son cortège de maladies saisonnières, les autorités sanitaires insistent sur une recommandation importante : pour traiter la fièvre et les douleurs lors d'infections hivernales, il vaut mieux éviter des anti-inflammatoires tels que l'ibuprofène et le kétoprofène.
En effet, même si ces médicaments peuvent sembler utiles pour atténuer rapidement les symptômes tels que la fièvre ou les douleurs corporelles, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), ils peuvent en réalité dissimuler les signes d'une infection bactérienne sous-jacente, comme celles causées par le streptocoque ou le pneumocoque. Cela peut retarder un traitement approprié. Dans ce contexte, le paracétamol reste l'option recommandée en première intention.
Des dangers souvent méconnus
Les statistiques sont préoccupantes. Entre janvier 2019 et juin 2023, la France a enregistré 162 cas graves liés à l'usage de l'ibuprofène et 54 au kétoprofène. Ces complications touchent toutes les tranches d'âge, notamment des enfants et des jeunes adultes en bonne santé.
Les infections, souvent dues à des bactéries comme les streptocoques ou les pneumocoques, ont entraîné des problèmes graves tels que des sepsis, des chocs septiques, des méningites et même des infections cutanées sévères. Plus inquiétant encore, ces complications ont engendré 12 décès, incluant de jeunes individus en bonne santé.
De nombreuses personnes ont eu recours à l'ibuprofène pour des symptômes grippaux ou des infections ORL, tandis que le kétoprofène était souvent utilisé pour soulager des douleurs articulaires. Selon le Dr David Roux, médecin généraliste, "les anti-inflammatoires doivent être managés avec précaution, surtout en période de maladies contagieuses en hiver."
Le paracétamol : un choix judicieux pour la fièvre et la douleur
Face à ces risques avérés, les experts s'accordent à dire que le paracétamol doit demeurer le médicament privilégié pour traiter la fièvre ou la douleur lors d'infections courantes telles que l'angine, la rhinopharyngite, la sinusite ou l'otite. Les anti-inflammatoires ne devraient être envisagés qu'en seconde intention et uniquement après avoir consulté un professionnel de santé. Cette recommandation permet de prendre des décisions éclairées face à la multitude de médicaments disponibles sur le marché.







