À deux mois de l'ouverture du Salon de l'agriculture, l'incertitude plane sur la participation des vaches, alors que l'épidémie de dermatose prend de l'ampleur. Chaque année, cet événement rassemble près de 500 bovins, les stars incontestées du salon, occupant majoritairement les stands.
Charly Oupin, un éleveur au parcours riche, envisageait d'amener sa vache au salon. Cependant, face à la situation sanitaire, il confie : "C'est la première fois en 35 ans que je me demande si je vais participer". Plus que jamais, la santé de ses 150 bêtes le préoccupe, le poussant à reconsidérer sa présence.
Les organisateurs, eux aussi inquiets, se préparent à diverses éventualités. Jérôme Despey, président du Salon, rassure : "Nous travaillons sur des protocoles avec les éleveurs et organismes de sélection. En janvier, nous prendrons une décision en concertation, en tenant compte de l'évolution de la situation".
Il est à noter que le salon avait déjà dû faire face à l'absence de volailles en raison de la grippe aviaire, mais une exclusion des vaches serait un coup dur. Avec 600 000 visiteurs, la majorité viennent pour admirer ces animaux emblématiques. La dermatose, qui s’est installée en France depuis juin, a déjà conduit à l’annulation de plusieurs événements agricoles.
Des experts soulignent l'importance de suivre de près l'évolution de cette maladie. Selon le ministre de l'Agriculture, "la prévention est essentielle pour éviter une propagation plus large". Les éleveurs, de leur côté, espèrent une solution rapide afin de garantir la santé de leurs animaux et la continuité de la tradition au Salon de l'agriculture.







