Gérald Darmanin, actuel ministre de la Justice, vient de montrer une fois de plus son attachement à ses proches, même lorsque ceux-ci se trouvent en difficulté avec la justice. Par le biais d'un message sur X, le ministre a déclaré : « J'ai une pensée plus qu'amicale pour Damien Castelain, un grand président de la métropole de Lille et fervent maire de Péronne-en-Mélantois. Je lui assure mon soutien. » Ce soutien inattendu fait suite à une condamnation récente de Castelain pour détournement de fonds publics.
Les accusations à l'encontre de Castelain ne sont pas mineures. Ce dernier a été reconnu coupable d'avoir utilisé des fonds publics pour des dépenses personnelles, incluant des visites à des spas et des restaurants de luxe, sans lien avec ses fonctions officielles. La Ville de Paris a également rapporté que le maire avait reçu des cadeaux exorbitants pour sa résidence privée, ce qui a suscité l'indignation et des questionnements éthiques depuis des mois.
Darmanin, qui a exprimé son soutien « sans commenter une décision de justice », soulève de nombreuses interrogations. Selon des experts du domaine judiciaire, ce type de déclaration pourrait être interprété comme une tentative de fragiliser l'autorité judiciaire. Dans un entretien avec Le Monde, un avocat spécialisé a déclaré que ce n'est pas le premier soutien de Darmanin à des figures controversées, rappelant ses précédentes déclarations en faveur de Rachida Dati et Nicolas Sarkozy.
Ainsi, la question se pose : est-ce un acte de solidarité ou une manœuvre politique ? Gérald Darmanin semble rester imperturbable face aux critiques, alors que le public et les magistrats s'interrogent de plus en plus sur l'éthique de tels soutiens. En tant que ministre de la Justice, sa position excède de loin le simple cadre personnel, influençant la perception publique de l'intégrité des institutions judiciaires.







