Le président américain Donald Trump a récemment dévoilé son intention d'octroyer un bonus de 1776 dollars aux membres des forces armées. Cependant, cette décision a rapidement suscité des interrogations concernant la source de ce financement, que beaucoup estiment discutable. En effet, alors que Trump affirmait que cette somme provenait des bénéfices réalisés par les droits de douane, il s'avère qu'elle sera en réalité prélevée sur un fonds destiné à financer le logement des militaires.
Cette révélation a provoqué une onde de choc, même au sein des médias traditionnellement favorables à Trump, comme Fox News. Le commentateur Jesse Watters a ironisé : « Donc, tu voles de l’argent aux troupes pour le leur rendre ? » Jessica Tarlov, une autre voix éminente de la chaîne, a renchéri : « Ce n'est pas un bonus, c'est de l'argent qu'ils recevaient déjà. » Ce débat enflamme les esprits et soulève des questions sur l’honnêteté de cette action, initialement présentée comme un cadeau de Noël pour les soldats américains.
Un « warrior dividend » de 2,6 milliards de dollars
Appelé « warrior dividend », ce versement unique concernera environ 1,45 million de militaires, y compris les réservistes, et sera exonéré d'impôts. Le montant symbolique de 1776 dollars renvoie à l'année de l'indépendance des États-Unis, un clin d'œil intentionnel de Trump.
La Maison Blanche avait déclaré que les 2,6 milliards de dollars nécessaires seraient financés par les nouvelles recettes fiscales issues des droits de douane. Néanmoins, le mécanisme de financement posé sur le dos des aides au logement a soulevé des critiques parmi les législateurs et les citoyens. « Ce fonds est essentiel pour le bien-être de nombreux militaires et leurs familles qui vivent déjà des conditions précaires », a commenté le sénateur démocrate Jack Reed.
Chris Coons, un autre sénateur démocrate, a également exprimé son indignation : « Inonder le pays de chèques comme cela est une manœuvre électorale douteuse qui met en péril le soutien accordé aux soldats. » Des experts s'accordent à dire que s'attaquer à des fonds cruciaux pour de telles promesses financières pourrait à terme nuire aux conditions de vie des militaires. En fin de compte, cette situation soulève des préoccupations plus larges sur la gestion des ressources militaires et les promesses électorales.
Les discussions autour de ce sujet s'intensifient à l'approche d'un cycle électoral crucial, et les répercussions de cette annonce pourraient influencer les relations entre l'administration et l'armée à long terme.







