Avec l'annonce du report de l'accord UE-Mercosur, les appels à une "trêve de Noël" se multiplient, mais la colère des agriculteurs demeure intense. Alors que le gouvernement fait face à des critiques sur sa gestion de la dermatose bovine, le ministre Sébastien Lecornu doit rencontrer les syndicats agricoles ce matin.
Le gouvernement, à travers la porte-parole Maud Bregeon, a averti qu'il ne tolérerait plus les blocages durant les fêtes. Malgré cela, le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a exprimé son souhait d'une "trêve" des manifestations, mais une condition subsiste : obtenir des réponses concrètes du Premier ministre lors de la réunion.
La portée de cet appel est mise en doute, car la FNSEA ne dirige pas tous les blocages, notamment dans le Sud-Ouest, où d'autres organisations syndicales persistent à maintenir la pression. Coordination rurale et Confédération paysanne intensifient leurs actions, notamment en réponse à la gestion de l'épizootie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Des agriculteurs de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs se joignent aux barrages routiers.
"Alors qu’on nous demande de faire preuve de retenue pour les fêtes, nous espérons également une trêve concernant l’abattage complet de nos troupeaux", affirme Lionel Candelon, président de la chambre d’agriculture du Gers. La ministre Annie Genevard a renvoyé à un dialogue scientifique pour explorer d’autres solutions au lieu d’un abattage systématique des animaux.
Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez, a indiqué que des initiatives seraient prises pour éviter d’autres blocages afin de garantir que les Français puissent rejoindre leurs familles pour Noël. Les actions de protestation, qui incluent des dépôts de pneus et de déchets, se sont intensifiées, avec 110 actions recensées par le ministère de l’Intérieur, impliquant environ 5 000 personnes.
Dans le nord de la France, des agriculteurs ont manifesté contre l'accord Mercosur, mettant en avant ses conséquences sur la concurrence déloyale. Ces préoccupations résonnent fortement alors que le traité de libre-échange entre l'UE et plusieurs pays sud-américains a été reporté à janvier. La FNSEA a fait savoir que la situation actuelle ne leur paraît pas satisfaisante et a appelé à maintenir la mobilisation.
Alors que les discussions se poursuivent, il deviendra crucial de voir si les agriculteurs parviendront à une trêve, permettant ainsi une période de fêtes moins tumultueuse.







