TikTok a récemment annoncé un accord significatif pour établir une co-entreprise aux États-Unis, répondant ainsi à la pression politique visant à interdire l'application dans le pays. Ce développement a pour but de garantir la conformité avec la législation américaine, permettant ainsi à l'application de continuer à fonctionner pour ses 170 millions d'utilisateurs américains.
La co-entreprise, baptisée "TikTok USDS Joint Venture LLC", a été créée en partenariat avec des investisseurs américains influents, dont Oracle et Silver Lake, deux poids lourds du secteur technologico-financier. Ce choix stratégique s'inscrit dans un contexte où les autorités craignent que des données personnelles d'utilisateurs américains puissent être exploitées par Pékin. Un porte-parole de TikTok a confirmé que des employés basés en Chine avaient eu accès à certaines informations, mais a assuré qu'aucune donnée n'avait été partagée avec le gouvernement chinois, comme l'indiquait Le Monde.
Selon un mémorandum de Shou Chew, le directeur général de TikTok, cette nouvelle entité sera dotée d'une indépendance opérationnelle, notamment dans la gestion des données et de la modération du contenu. Ce changement a également été bien accueilli par les défenseurs des utilisateurs qui souhaitent une transparence accrue. Jérôme Guedj, expert en numérique, a déclaré que "cette initiative pourrait apaiser certaines inquiétudes, mais il reste essentiel de garantir que la sécurité des données soit une priorité absolue".
La structure de la co-entreprise stipule que les investisseurs américains détiendront la majorité des parts, ce qui permettra un contrôle accru des opérations locales. ByteDance, la maison mère chinoise de TikTok, conservera néanmoins une part de 19,9%, conservant ainsi une influence certaine sur la plateforme. Cette situation permet à TikTok de garder le contrôle des activités marketing tout en répondant aux craintes de sécurité nationale.
Ce nouvel accord intervient alors que l'échéance de janvier 2025 se rapproche, date à laquelle TikTok aurait pu être interdit, selon une législation instaurée par l'administration Biden, comme rapporté par France24. Les élus continuent de surveiller la situation de près, en vue d'assurer que les utilisateurs américains soient protégés dans cet environnement digital en constante évolution.







