Le 19 décembre, les dirigeants des 27 États membres de l'Union européenne ont atteint un accord pour résorber la crise financière de l'Ukraine en apportant un soutien inédite : un prêt commun de 90 milliards d'euros, destiné à financer la guerre contre l'invasion russe pendant une période minimale de deux ans. Ce plan, concocté en collaboration avec des partenaires comme la Norvège et le Canada, vise à garantir que Kiev ne manque de ressources cruciales avant le premier trimestre 2026.
Les discussions semestrielles entre ces nations, bien que déterminantes, ont révélé des désaccords persistants, notamment sur la proposition d’utiliser les avoirs gelés de la Russie pour financer ce prêt. Le chancelier allemand Friedrich Merz, durant les négociations, a souligné que cet accord est un message fort à Vladimir Poutine, qui n'acceptera des concessions qu'une fois qu'il comprendra que ses ambitions guerrières sont vouées à l’échec.
L'absence de consensus sur l'utilisation des fonds russes, estimés à environ 210 milliards d'euros et principalement détenus en Belgique, a ainsi conduit l'UE à s'engager dans un emprunt collectif. Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a été satisfait de cette décision historique, notant qu'un soutien de 90 milliards d'euros à un autre pays est sans précédent dans l'histoire de l'UE.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a précisé que ce prêt sera octroyé à taux zéro, et que l'Ukraine n’aura à le rembourser que si la Russie paie des réparations. Malgré les tensions diplomatiques et les réticences de certains pays, notamment la Hongrie et la Slovaquie, qui se sont révélés moins engagés, le projet a finalement pu aboutir.
Les besoins financiers de l'Ukraine sont évalués à environ 137 milliards d'euros, ce prêt de 90 milliards représentant donc deux tiers de cette somme. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a récemment intensifié ses appels pour un soutien renforcé, encourageant l'UE à aller plus loin dans ses efforts.
Alors que certains experts soulignent les conséquences d'une telle aide, notamment la dépendance accrue de l'Ukraine aux financements européens, d'autres voient en cela une chance pour Kiev de se stabiliser et de renforcer sa position sur le terrain. À l'approche de l'année 2026, les retombées économiques de ce prêt, et l'impact de la guerre en Ukraine, resteront des enjeux cruciaux dans le débat européen.







