Après le vote du projet de budget pour la Sécurité sociale à l'Assemblée nationale, le chemin est encore long pour le gouvernement avant l'adoption finale du texte, avec plusieurs étapes essentielles à franchir d'ici le 31 décembre.
Le premier ministre, Sébastien Lecornu, a enregistré une victoire initiale avec ce vote, mais ce n'était qu'une « nouvelle lecture », ce qui signifie que le texte devra à nouveau être examiné par le Sénat. Celui-ci est prévu pour mercredi en commission, et vendredi en séance publique.
Le processus est délicat. Si traditionnellement, les sénateurs choisissent de rejeter directement le texte pour exprimer leur désaccord, certains affichent une volonté d'examiner le projet plus en profondeur, avec la possibilité d'apporter des modifications. Le Monde souligne que l'Assemblée pourrait alors réintégrer certains amendements adoptés par le Sénat lors de sa dernière lecture, potentiellement alterant le contenu final du projet.
Dans le même temps, tous les regards se dirigent vers le projet de loi de finances (PLF) pour l'État, qui est au cœur des débats et qui préconise près de 30 milliards d'euros d'économies. En première lecture, le volet des « recettes » a été largement rejeté par les députés, plongeant le texte dans une situation précaire. Les discussions continuent alors que le PLF est actuellement examiné au Sénat, avec un vote solennel fixé au 15 décembre. Sept députés et sénateurs devront ensuite se rassembler en commission mixte paritaire pour tenter de trouver un terrain d'entente.
Les experts politiques s'interrogent sur la stratégie à adopter face à l’incertitude qui plane sur l’issue du scrutin : certains au sein du Parti socialiste appellent à la mise en œuvre du 49.3 pour éviter une crise. France Info rapporte que des membres du MoDem et de la coalition gouvernementale soutiennent également cette approche, bien que le Premier ministre continue d'écarter cette option, de crainte de la controverses qui pourrait s’ensuivre, notamment une potentielle motion de censure.
En cas d'échec des négociations, la possibilité de recourir à une loi spéciale avant la fin de l'année pourrait être envisagée, entraînant la reprise des discussions budgétaires au début de 2026. Ce marathon législatif ne fait que commencer, et chaque vote à l'Assemblée sera crucial pour l'avenir des finances publiques françaises.







