À seulement quatre mois des élections municipales, la récente réunion du conseil municipal de Castres a pris des allures d'échauffement politique, dépassant ses objectifs financiers habituels. Élus et candidats se sont engagés dans un débat passionné sur l'orientation budgétaire, posant ainsi les premières pierres d'une campagne qui s'annonce tumultueuse pour mars 2026.
Ce mardi, l'atmosphère dans la salle était électrique. Des figures comme Ariane Rosenau et Sahel Beriouni-Poitevineau étaient présentes, scrutant les échanges pour anticiper les stratégies de leurs adversaires. L'opposition a ouvert les hostilités, avec Guillaume Arcèse, qui s'est positionné en porte-parole de critiques sur la gestion financière de la ville, évoquant des comparaisons avec d'autres municipalités de taille similaire. "Nous investissons moins, et cela se traduit par un manque d'aides. Pourquoi Castres est-elle à ce point à la traîne ?" a-t-il demandé.
Face à ces critiques, le maire Pascal Bugis a défendu le bilan de sa majorité en invoquant les effets de l'inflation et la nécessité de procéder à des arbitrages financiers. "Si nous dépensons moins, nous recevons moins", a-t-il contre-attaqué, tout en rappelant que la ville avait réussi à éviter le pire, comme l’a souligné un rapport récent de la Chambre régionale des comptes. Cependant, il a été taclé par l'opposition qui lui a reproché de ne pas anticiper les besoins futurs de la ville.
D'autres élus, comme André Martinez et Martine Daste-Moron, ont élargi le débat en parlant de sujets environnementaux et de la détérioration d'infrastructures essentielles. "Le parc de Gourjade vieillit, et les enfants souffrent de la chaleur dans les écoles. Que fait la mairie ?", a interrogé Martinez.
Dans ce contexte, Arnaud Bousquet, conseiller municipal, a tenté de défendre les initiatives de la majorité, évoquant des projets d'aménagement ou de réhabilitation. "Nous avons des projets innovants, mais nous faisons face à des défis financiers", a-t-il argué, plaidant pour une gestion proactive malgré les critiques. En revanche, la question des travaux au stade du Rey a suscité de vives réactions avec des interrogations sur l’augmentation des coûts.
Durant cette réunion, le candidat du Rassemblement National, Florian Azéma, était notablement absent, tandis que d'autres candidats prenaient des notes pour ajuster leurs arguments en prévision de la campagne électorale. Le débat d'orientation budgétaire a ainsi servi de tremplin pour une série de tensions politiques, annonçant une campagne électorale de plus en plus ardue à Castres. La bataille des idées est donc lancée, bien avant que les élections ne débutent officiellement.







