Au fil des ans, la perception de la crémation en France a profondément changé. Autrefois considérée avec méfiance, cette pratique cède désormais la place à une préférence croissante parmi les Français pour des raisons économiques et écologiques.
Statistiques et tendances
Depuis la légalisation de la crémation en 1887, les chiffres parlent d'eux-mêmes : en 1980, seulement 1% des Français optaient pour cette solution, alors qu'en 2022, le taux a dépassé 42%. Dans les grandes agglomérations, ce chiffre grimpe même à plus de 60% selon Frédérique Plaisant, présidente de la Fédération Française de Crémation. Ce phénomène s'explique par la multiplication des crématoriums, passés de 5 dans les années 80 à 216 en 2022.
Conditions et déroulement de la crémation
Bien que la crémation soit de plus en plus prisée, certaines conditions doivent être respectées. Parmi celles-ci, un délai de six jours après le décès, l'absence de dispositifs médicaux contenant des piles, ainsi que des contraintes médico-légales en cas d'enquête. Lors de la crémation elle-même, celle-ci peut être précédée d'une cérémonie, qu'elle soit religieuse ou civile, permettant aux proches de rendre hommage au défunt. Il est important de noter que le cercueil, bien qu'indispensable, peut être fabriqué à partir de matériaux variés tels que le bois ou même le carton.
Coût et destination des cendres
En ce qui concerne le coût, il est devenu courant de prévoir un budget compris entre 2 500 et 3 000 euros, englobant la crémation, le cercueil et les autres frais associés. Les cendres, une fois récupérées, ne peuvent pas être conservées à domicile, mais des sites cinéraires sont désormais obligatoires dans les communes de plus de 2 000 habitants. La dispersion des cendres est également réglementée, permettant des options variées comme des lieux privés ou des jardins du souvenir.







