Alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 est sur le point d'être voté, la question des allocations familiales s'avère cruciale. La suppression prévue de la majoration pour les adolescents de 14 ans pourrait engendrer des économies de l'ordre de 200 millions d'euros, comme l'a rapporté Le Monde.
En attendant le vote ce soir à l'Assemblée nationale, des voix s'élèvent, notamment celle de l'économiste Thomas Piketty, qui exprime de vives inquiétudes concernant une potentielle "baisse des allocations familiales assez sensible". Il évoque des pertes pouvant atteindre jusqu'à 80 euros par mois pour certaines familles.
La situation actuelle des allocations familiales
À l'heure actuelle, les parents de deux enfants ou plus bénéficient d'une majoration des allocations familiales lorsque leur plus jeune enfant atteint 14 ans. Cette aide varie entre 18,88 et 75,53 euros, dépendant des revenus du foyer. Cette mesure a été instaurée pour compenser l'augmentation notable des dépenses liées à l'adolescence, telles que les vêtements, l'alimentation et les activités extrascolaires.
Un décalage controversé
Le gouvernement envisage de repousser l'âge de cette majoration à 18 ans, une mesure qui pourrait entrer en vigueur dès le 1er mars 2026, si elle est adoptée. Ce décalage, envisagé pour financer un nouveau congé de naissance, a suscité de vives critiques. Plusieurs experts et associations comme l'Unaf et Familles de France s'opposent à un tel changement, arguant que le coût d'un adolescent est supérieur à celui d'un enfant plus jeune.
Le rapporteur Olivier Henno, représentant de la Commission des affaires sociales, a souligné que le maintien de cette mesure est essentiel et que la branche famille est actuellement excédentaire. Il a déclaré : "Le report de cette majoration au-delà de 14 ans n'est qu'une mesure comptable, et ce n'est pas acceptable."
À l'approche du vote
Alors que le débat fait rage au sein des instances politiques, il est crucial de suivre de près le résultat de ce vote à l'Assemblée nationale. Les décisions prises aujourd'hui auront des implications significatives pour les familles françaises dans un contexte économique déjà difficile.







