Après une adoption très serrée, l'Assemblée nationale a validé le budget de la Sécurité sociale ce mardi, avec 247 voix pour et 234 contre. Cette victoire, bien qu'étroite, est saluée par le gouvernement dirigé par Sébastien Lecornu, tandis que l'opposition exprime de vives critiques.
Olivier Faure, secrétaire du Parti socialiste, a déclaré : « Cette victoire est d'abord celle du Parlement lui-même. Nous avons cherché à être utiles aux Français, et je crois que nous n'avons trahi personne. » De son côté, Boris Vallaud évoque une « victoire de la méthode du compromis », indiquant que les concessions ont pris une place prépondérante dans la stratégie du gouvernement.
Nonobstant l'approbation du budget, des voix discordantes s'élèvent. Mathilde Panot, présidente des Insoumis à l'Assemblée, dénonce une alliance avec les macronistes, affirmant : « En votant pour, le Parti socialiste sauve Macron. Ce désastre est principalement le résultat de l'abstention d'une partie des écologistes. » Selon Jean-Philippe Tanguy du Rassemblement national, ce budget ne serait rien d'autre qu'une « agonie » pour les Français, avec un déficit projeté de 20 milliards d'euros.
Bruno Retailleau, président des Républicains, a abonde dans ce sens, déclarant que « ce budget emmène la France dans le mur ». Il critique le manque de vision et souligne que les conséquences d'un tel déficit pourraient être lourdes. Les exacerbations des impôts et la diminution des droits sociaux sont les conséquences redoutées par plusieurs experts économiques.
Cependant, la méthode de Sébastien Lecornu pourrait marquer un tournant au sein du gouvernement. Pour la première fois depuis 2022, le 49-3 n'a pas été utilisé, laissant entrevoir un nouveau chapitre dans les relations entre le gouvernement et le Parlement. Laurent Panifous, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, a salué cette avancée comme une « majorité de responsabilité ».
Alors que le débat national s’intensifie autour des conséquences de ce vote, l’avenir de la Sécurité sociale demeure une véritable préoccupation pour les Français. Des experts en économie avertissent que le budget présenté pourrait bien influer sur les prochains mois, affectant gravement la vie quotidienne des citoyens. Le Monde a également rapporté que ce budget représente un dilemme crucial, refaisant surface lors de chaque campagne électorale.
