Clément Fongueuse, un caviste basé à Rosières, dans la Somme, a récemment partagé sur Facebook des photos de deux individus qu'il accuse d'avoir volé pour un montant s'élevant à 9 000 euros en matériel. Dans un acte de désespoir face à la situation, il espérait que cette diffusion contribuerait à leur identification et, espérons-le, à la récupération de ses biens. Cependant, sa démarche a rapidement pris une tournure inquiétante, car il a commencé à recevoir des menaces de la part des suspects qui envisagent de porter plainte pour atteinte à leur image.
Selon Fongueuse, ces deux hommes avaient loué du matériel, y compris des tireuses à bière et des fûts, mais ne sont jamais revenus restituer les articles. Dans son post, il explique : « Nous avons perdu 9 000 euros, c'est énorme pour notre commerce, et le chèque de caution n'a bien sûr pas été honoré. » Après avoir contacté l'un des suspects, celui-ci a réagi avec menace, affirmant qu'il avait l'intention d'intenter une plainte si son visage était partagé publiquement.
La situation s'est aggravée pour le commerçant, qui a déclaré : « Nous ne sommes plus en sécurité, des appels nocturnes menacent notre tranquillité. » Sa publication incluait des images issues de la vidéosurveillance, montrant les deux hommes. Fongueuse précise que ces malfaiteurs ont également été signalés pour avoir agi de manière similaire envers au moins sept autres commerçants dans la région, alimentant un sentiment général d'inquiétude conformément aux rapports de Valeurs Actuelles.
Un des suspects a tenté de minimiser ses actes, affirmant à France 3 Hauts-de-France qu'il n'y avait pas eu vol, tout en admettant avoir agi par besoin financier. Il a même proposé de rencontrer le commerçant au tribunal pour discuter de dommages et intérêts.
Cet incident soulève la question délicate de la légalité des publications d'images de suspects, même dans un contexte de récupération de biens. Selon les lois françaises, la diffusion non autorisée d'images de personnes peut exposer à des sanctions allant jusqu'à un an de prison et 45 000 euros d’amende. D'autres commerçants, comme un propriétaire de bar à Saint-Quentin qui a également publié des images d'un suspect, rappellent les risques associés à de telles actions. Ils soulignent la nécessité de protéger leur sécurité tout en essayant de mener leurs affaires.







