Paris (France) – À partir du 1er janvier 2026, la France va renforcer sa vigilance concernant les PFAS, surnommés "polluants éternels", en intégrant le trifluoroacétique (TFA) dans la liste des substances analysées dans l'eau du robinet. Cette initiative a été annoncée par la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, lors d'une session des questions au gouvernement, et fait suite aux recommandations de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
Ces mesures s'appuient sur des données récentes qui ont révélé la présence inquiétante du TFA dans l'environnement. Ce composé chimique, utilisé dans divers secteurs industriels, y compris dans la fabrication de gaz réfrigérants et de produits pharmaceutiques, est reconnu pour son caractère reprotoxique, suscitant ainsi des inquiétudes parmi les scientifiques. Bien qu'il ne soit pas le plus nocif des PFAS, sa détection en concentrations élevées dans les eaux de consommation alerte les autorités sanitaires.
Au cours de questions parlementaires, Rist a souligné que le TFA et un autre PFAS, le 6:2 FTSA, seront désormais inclus dans les tests réguliers de l’eau potable. Cette décision vise à garantir la sécurité sanitaire des consommateurs, en attendant une évaluation plus exhaustive par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), dont les résultats ne seront publiés qu'en 2026.
Les chiffres sont clairs : un seuil de 60 microgrammes par litre, fixé par l'Allemagne, servira de limite transitoire, avant de viser un objectif plus strict de 10 microgrammes par litre. Cette démarche est soutenue par les experts qui encouragent des normes de sécurité élevées, au regard des dangers potentiels des PFAS pour la santé humaine. Comme le souligne le député Cyrille Isaac-Sibille, la diminution de cette limite est un pas positif, pourtant, une vigilance reste de mise face aux défis posés par ces polluants persistants.
En parallèle, la France s'engage à harmoniser ses réglementations avec les normes les plus strictes au niveau européen, reflétant ainsi une volonté de baisse progressive des seuils de sécurité dans l’eau potable. Les travaux en cours sur la directive européenne concernant l'eau potable s'intensifient, et tous les efforts sont mis en œuvre pour garantir une consommation d'eau sans risque.
Cette évolution réglementaire, qui suit une tendance mondiale visant à mieux contrôler les PFAS, positionne la France comme un acteur déterminé dans la lutte contre la contamination de l'eau potable. Les consommateurs doivent cependant rester informés et vigilant alors que ces substances continuent d’être détectées à des niveaux préoccupants dans diverses sources d’eau.







