Ce mercredi 10 décembre, la cour d'appel de Paris a décidé de libérer Alexandre Djouhri sous un contrôle judiciaire strict. L'intermédiaire franco-algérien, âgé de 66 ans, était le dernier prévenu encore incarcéré dans l'affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
Condamné en septembre dernier à six ans de prison, Djouhri est désormais soumis à des restrictions sévères. Il ne pourra pas quitter la région Île-de-France, devra rester à son domicile entre 8 heures et 20 heures, et est interdit de contact avec ses co-prévenus. De plus, il devra remettre ses passeports à la justice et se présenter une fois par semaine à la gendarmerie.
Ce verdict remet sur le devant de la scène une affaire qui a alimenté les débats en France et au-delà. Le rôle de Djouhri dans ce dossier complexe a soulevé de nombreuses interrogations, notamment sur les liens entre la politique française et les financements douteux. Les experts s'accordent à dire que cette libération pourrait influencer l'avenir du procès. Selon Le Monde, cette décision est perçue comme un signe de l'alerte croissante autour des affaires de corruption en France.
Des voix s'élèvent pour dénoncer la légèreté des mesures imposées, soulignant que cet événement souligne des lacunes dans la lutte contre la corruption. Le professeur de droit, Jean-Pierre Dubois, a déclaré : "La libération de Djouhri pose la question des véritables conséquences des décisions judiciaires dans des affaires aussi sensibles." Les implications politiques de cette affaire continuent de faire l'objet de discussions animées dans les cercles médiatiques et juridiques.
Alors que les enjeux continuent de susciter l'intérêt, les prochaines étapes du procès pourraient être déterminantes pour l'image de la France sur la scène internationale et pour la réévaluation des pratiques politiques internes.







