À quelques jours de la visite d'Emmanuel Macron sur la lutte contre le narcotrafic, Marseille a dévoilé une opération anti-drogue d'une ampleur sans précédent. Ce mardi 9 décembre, 1 500 policiers ont été déployés dans les quartiers Nord de la ville pour cibler les réseaux de trafic.
Selon les déclarations de la préfecture de police, cette opération a touché pas moins de 15 points de vente de drogue, étonnant à la fois les trafiquants et les consommateurs. BFMTV a eu l'opportunité d'observer ces opérations de l'intérieur, mettant en lumière un dispositif parfaitement coordonné. Une partie des forces de l'ordre a pris position à des accès stratégiques des cités, tandis que d'autres agents, accompagnés de chiens détecteurs, ont pénétré directement dans les bâtiments.
Les résultats ont été significatifs. Les forces de l'ordre ont découvert une carte des prix des stupéfiants, exposée sur un mur d'un bâtiment, en plus de saisir plusieurs liasses de billets et sachets de drogues variées, y compris de la cocaïne. En fin de journée, le bilan comptabilisait 79 interpellations ainsi que 30 interdictions administratives de paraître. Cette évaluation a été rapportée par BFMTV.
Cependant, cette démonstration de force n'a pas manqué de susciter des réactions mitigées parmi les habitants. Beaucoup ont vu dans cette opération un simple coup de communication. "Lorsque les policiers arrivent avec un matériel aussi lourd, on se demande s'il s'agit de résoudre un problème ou de générer des images pour les médias," a déclaré un résident. Par ailleurs, un expert en sécurité a souligné que ce type de réponse, bien que nécessaire, devrait être accompagné d'initiatives de prévention et d'éducation pour être véritablement efficace.
Jacques Witkowski, le nouveau préfet des Bouches-du-Rhône, a promis de rester vigilant face à cette question complexe. "Nous ne comptons pas baisser les bras. La lutte contre le trafic de drogue est un engagement qui se mesure sur la durée," a-t-il affirmé lors d'un point presse dans la cité des Oliviers.
Cette opération survient après des événements tragiques, comme l'assassinat de Mehdi Kessaci, qui a réveillé les inquiétudes sur la sécurité dans la région. Les autorités semblent donc tenir à prouver leur détermination à combattre le narcotrafic, même si certains demeurent sceptiques quant à la durabilité de ces efforts. Pour l'heure, il reste à voir si cette initiative portera ses fruits dans la lutte contre un problème qui persiste.







