Ce dimanche, des agriculteurs maintenaient plusieurs routes et autoroutes bloquées dans le Sud-Ouest. Leur colère se concentre sur la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui entraîne l'abattage immédiat des troupeaux à la moindre détection de cas, provoquant une détresse considérable parmi les éleveurs.
Des blocages persistants sur le réseau routier
Selon les autorités, des points de blocage étaient encore actifs ce dimanche sur l'A75 à Buisson (Lozère) et Sévérac-d'Aveyron, ainsi que sur l'A64 à Carbonne (Haute-Garonne). La RN88 à Baraqueville et diverses routes dans les Landes étaient également touchées. Jérôme Courrèges, coprésident de la Coordination Rurale (CR) du Gers, a confirmé qu'un barrage à l'entrée d'Auch était toujours en place, bien que la circulation ne soit pas totalement stoppée.
Des actes de provocation
Samedi soir, un acte provocateur a eu lieu lorsqu'un tracteur a aspergé la façade du journal La Dépêche du Midi à Auch. L'incident a rappelé les tensions qui règnent dans la région. Vincent Arbusti, porte-parole de la CR du Gers, a déclaré : "C'est honteux d'en arriver là, de braquer des agriculteurs." Les frustrations sont à leur comble depuis l'apparition de l'épidémie de DNC en Savoie cet été.
Les experts s'inquiètent de l'impact de ces mesures strictes sur l'industrie bovine. Selon un agriculteur local, "l'abattage systématique menace notre survie. Nous avons besoin de solutions réfléchies, pas seulement d'une réaction rapide." L'État, pour sa part, défend sa stratégie en invoquant la nécessité de contrôler la propagation du virus.
Le ministre de l'Agriculture a récemment annoncé que plus de 50 % des bovins du secteur seront vaccinés, mais cette annonce n'a pas apaisé les craintes des agriculteurs. De nombreux éleveurs se sentent démunis et demandent une approche alternative. Certains experts soutiennent que des méthodes de gestion plus nuancées, plutôt que l'abattage pur et simple, pourraient être envisagées.
Au cœur de cette crise, il est crucial de trouver un équilibre entre la santé animale et le bien-être des éleveurs, une question qui continue de diviser le milieu agricole, comme le souligne la Confédération paysanne, qui s'oppose fermement aux mesures actuelles.







