Une récente opération de contrôle menée par les services douaniers français a révélé que 25 % des petits colis non textiles provenant de la plateforme Shein étaient non conformes. Ce bilan alarmant a été annoncé suite à un contrôle massif effectué à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, qui a concerné un total de 320 474 colis.
Parmi les problèmes identifiés, les douanes ont mentionné des cas de contrefaçon, ainsi que l'absence de marquages ou de notices sur divers produits cosmétiques et appareils électriques. Des normes n'étaient pas respectées pour certains jouets, un constat qui souligne les inquiétudes croissantes autour de la sécurité des produits importés. Initialement, le gouvernement avait annoncé que 80 % des colis contrôlés étaient non conformes, mais ce chiffre a depuis été revu à la baisse.
Concernant les articles textiles, cœur de métier de Shein, les douanes rapportent que peu de non-conformités ont été détectées, un résultat qui pourrait être attribué à la fermeture temporaire de la plateforme pour des vendeurs tiers juste avant l'opération de contrôle. En réponse à ces allégations, Shein a déclaré avoir pris des mesures pour assurer la conformité de ses produits avant de rouvrir son marché aux vendeurs européens.
Parallèlement, le gouvernement français avait récemment tenté de suspendre la plateforme après des plaintes concernant la vente de poupées à connotation pédopornographique, mais cette demande a été rejetée par le tribunal judiciaire de Paris, qui a jugé la mesure disproportionnée. En dépit de ce revers, le gouvernement a fait appel de cette décision, exprimant la nécessité d’un cadre réglementaire plus strict pour les plateformes de e-commerce.
Une étude des douanes révèle que le nombre de petits colis expédiés en France a fortement augmenté, passant de 170 millions en 2022 à 773 millions en 2024, avec 97 % de ces envois provenant de Chine. Dans un contexte où une précédente enquête avait démontré que 96 % des produits étaient non conformes ou contrefaits, ces récents chiffres renforcent les appels à une réglementation plus rigoureuse des importations.
En outre, une proposition de loi vise à instaurer une taxation de 3 euros sur les petits colis à partir de juillet 2026, une mesure qui pourrait être portée à 5 euros en France. Les députés espèrent ainsi dissuader les pratiques frauduleuses et améliorer la sécurité des consommateurs.







