La métropole du Grand Paris (MGP) a récemment annoncé, lors d'une conférence de presse, la prolongation d'un an du dispositif de dérogation pour les véhicules Crit’Air 3, ce qui inclut notamment les diesel immatriculés avant 2011 et les véhicules à essence de plus de 15 ans. Cette décision survient dans un climat d'incertitude législative, particulièrement après le vote en mai dernier qui a favorisé la suppression des Zones à Faibles Émissions (ZFE) par l’Assemblée nationale.
Les automobilistes concernés bénéficieront d’ici la fin de l’année 2026 d'un “pass 24 heures”, qui permettra de circuler librement dans la ZFE pendant 24 jours par an, en plus des week-ends. En total, les usagers auront 139 jours pour utiliser leur véhicule en dehors des restrictions imposées, explique la MGP dans un communiqué de presse.
Un soutien financière et législatif face aux critiques
La prolongation de cette mesure inclut également une période d'amnistie jusqu'à décembre 2026, où aucune sanction ne sera appliquée. La ZFE du Grand Paris touche 77 des 131 communes de la métropole, un périmètre conçu pour lutter contre la pollution de l'air et ses impacts sur la santé publique.
Pour mettre en œuvre cette transition vers des véhicules moins polluants, la métropole a déjà accordé près de 3 900 dérogations, majoritairement pour des raisons de santé ou de travail. En parallèle, des aides financières allant jusqu'à 10 000 euros pour l'achat de véhicules neufs sont proposées, une initiative ciblée malgré la coupure par le gouvernement des aides à la reconversion.
La législation en cours et les perspectives d’avenir
Bien que l'Assemblée nationale ait exprimé une volonté de supprimer les ZFE dans le cadre d'un projet de loi de simplification, cette initiative n’est pas encore définitivement adoptée. "Les outils que nous renouvelons visent à garantir une transition responsable et sensible", a commenté Patrick Ollier, président de la MGP, tout en restant attentif à l'évolution des législations nationales.
Une tendance vers des ZFE de plus en plus répandues se dessine en Europe, avec un nombre annoncé de 500 zones d’ici 2025, selon une étude du cercle de réflexion « Transport & Environnement ». Dans ce contexte, la métropole du Grand Paris se retrouve à un carrefour entre la nécessité de protection de l'environnement et les réalités économiques et sociales des citoyens.
(Source : AFP, Le Monde, Le Figaro)







