La direction de Nokia France, en collaboration avec les syndicats CFDT et CFE-CGC, a récemment signé un accord pour mettre en œuvre une rupture conventionnelle collective qui touchera 421 postes, soit près de 18 % des 2 300 salariés de l'entreprise en France. Cette décision, qui concerne principalement les sites de Paris-Saclay et Lannion, souligne un tournant majeur dans la stratégie de l’entreprise, marquée par une série de réductions d’effectifs ces dernières années.
Olivier Marcé, délégué syndical central de la CFE-CGC, a précisé que cet accord pourrait ouvrir la voie à des départs volontaires à partir de janvier 2026, dans un effort pour rajeunir la moyenne d'âge des employés. Cependant, il a admis que « les suppressions d'emplois ne sont jamais une bonne nouvelle », renforçant ainsi l'inquiétude des travailleurs quant à l'avenir de leur emploi.
Cette initiative fait suite à une annonce faite fin novembre concernant des coupes de plus de 420 postes, et s’inscrit dans le cadre d'une tendance préoccupante pour l’industrie française des télécommunications, de plus en plus affaiblie par des restructurations fréquentes. Selon des sources fiables, ce plan de réduction est le septième depuis le rachat d'Alcatel-Lucent en 2016, témoignant d’une gestion de crise visant à ajuster les coûts tout en maintenant une certaine compétitivité.
Le syndicat CGT, qui s'est opposé à cet accord, a dénoncé une « stratégie de démantèlement qui sacrifie l'emploi ». En effet, depuis plus d’une décennie, l’entreprise a multiplié les plans d’économies, suscitant des craintes parmi les salariés sur un éventuel déclin irreversible de Nokia en France. En chiffres, cette réduction d'effectifs devrait impacter tous les secteurs de l'entreprise, selon les déclarations de Marcé.
La CFDT a, quant à elle, constaté l’ampleur des réductions, exprimant des réserves sur l'absence de réelles questions stratégiques soulevées par ces changements. L'entreprise n'a pas encore apporté de réponses officielles sur les justifications économiques derrière cette nouvelle vague de licenciements.
D'une manière générale, la situation chez Nokia illustre la fragilité du secteur des télécommunications en France, nécessitant des ajustements stratégiques pour s’adapter à un marché en mutation rapide. Des experts du secteur soulignent que des initiatives de cette nature doivent être accompagnées d'une vision claire pour encourager l'innovation et la pérennité des emplois. À l'avenir, la direction devra probablement trouver un équilibre entre réduction de coûts et engagement vers une croissance durable.







