Une nouvelle étude menée par l’Ifop pour Écran de veille dévoile une réalité inquiétante concernant les opinions religieuses des musulmans en France. Après une première partie du sondage qui avait déjà suscité une vive controverse, des résultats inquiétants émergent dans ce second volet, traitant de l’influence des Frères musulmans dans l’Hexagone.
Le précédent rapport avait noté que 59 % des jeunes musulmans français se disaient favorables à l’application de la charia. Cette offensive de données a été suivie d'une réaction politique intense, touchant même le domaine judiciaire, l’Ifop ayant porté plainte contre les députés LFI Paul Vannier et Bastien Lachaud pour « manipulation idéologique ».
Le dernier volet de cette enquête révèle que 46 % des musulmans en France se disent proches d’une personnalité associée au mouvement frériste. Parmi ceux-ci, 30 % affirment être influencés par Tariq Ramadan, figure controversée et petit-fils du fondateur des Frères musulmans, Hassan el-Banna. Près de 20 % des répondants montrent également une affinité avec la vision islamique de Mohamed Morsi, l’ancien président égyptien.
Plus largement, 23 % se déclarent proches du mouvement des Frères musulmans, tandis que 13 % suivent l’association Musulmans de France, qui promeut cette pensée en France. Les chiffres indiquent une forte volonté parmi ces sondés d'engager leur soutien à des partis et candidats islamiques afin de défendre les valeurs de l'islam.
À une question sur le moral et le spirituel des sociétés occidentales, 36 % des participants estiment que ces valeurs ne peuvent être restaurées que par l’adoption de l’islam. De plus, plus de 20 % des musulmans vivant en France considèrent la démocratie comme incompatible avec les principes de l’islam.
En conclusion, 33 % des personnes interrogées affirment que la charia devrait être universelle. Inquiétant, près de 10 % estiment même qu’elle devrait être appliquée par la force si nécessaire. Ce sondage pourrait avoir des répercussions importantes sur le débat public et les politiques en matière d'immigration et de sécurité en France.
Cette montée des pensées fréristes dans la communauté musulmane française soulève des interrogations sur l’intégration et les valeurs républicaines. Les spécialistes, comme le sociologue Olivier Roy, soulignent que ces résultats témoignent d'un besoin d'une meilleure compréhension mutuelle entre les différentes communautés religieuses dans un contexte où la France cherche à concilier la laïcité avec le pluralisme religieux.







