Identifier un refuge au milieu du chaos familial devient une nécessité pour de nombreux parents. À Baugé-en-Anjou, Eulalie, 34 ans, témoigne de son parcours éprouvant aux côtés de ses enfants en difficulté. Après avoir vécu des expériences de vie marquantes, notamment une adoption venant du Bénin, elle se sent démunie face à la complexité de son quotidien.
En janvier 2025, Eulalie prend la décision d'approcher la Maison départementale des solidarités (MDS) Loir Baugeois, spécialisée dans le soutien aux familles. « C'était un véritable soulagement, un espace où je pouvais partager mes émotions sans crainte de jugement, presque comme une psychothérapie », confie-t-elle. Ces permanences éducatives, offertes sans frais, lui ont permis de comprendre et de structurer la dynamique familiale.
Rozenn Foret, référente prévention à la MDS, souligne les enjeux contemporains auxquels les jeunes font face. « Les enfants ressentent une forte angoisse, souvent liée à un contexte environnemental et social incertain. Cette anxiété s'accompagne d'une dépendance aux écrans, témoignant d'un besoin urgent d'encadrer leur utilisation », explique-t-elle.
Les psychologues et éducateurs de la MDS travaillent en étroite collaboration avec les parents pour rétablir une communication saine avec les enfants. « Il est crucial d'apprendre à dire non pour aider les enfants à gérer la frustration », ajoute Rozenn. Ainsi, les familles retrouvent un équilibre, leur permettant de mieux faire face aux défis quotidiens.
Après ces quelques séances, Eulalie exprime sa gratitude : « Aujourd'hui, je ne me sens plus invisible. J'ai redécouvert ma valeur, ainsi que celle de ma famille. » Des témoignages comme le sien représentent une lueur d'espoir dans ce monde où la santé mentale est souvent mise à l'épreuve. Les Maisons départementales de solidarité pourraient bien être la clé, non seulement pour des parents comme Eulalie, mais aussi pour de nombreuses autres familles en France.







