La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Pau a récemment statué sur l'affaire Bétharram, apportant un nouveau souffle aux victimes de l'ancien surveillant de l'établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram. En effet, les juges ont jugé que les accusations de viols sur mineurs ne tombent pas sous le coup de la prescription, selon des informations relayées par La République des Pyrénées.
Les faits incriminés remontent aux années 90 et avaient été signalés en 2005, mais la plainte avait été « perdue » par les autorités. La défense de l'accusé plaidait pour la prescription, un argument que les magistrats ont rejeté. D'après le témoignage de Me Thierry Sagardoytho, avocat d'une des victimes, cela représente une avancée décisive : « C’est une très bonne nouvelle et un immense soulagement pour les victimes. »
Les répercussions de cette décision sont significatives. Des plaidoiries de la défense se sont heurtaient à l’opinion publique qui réclame justice. L’instruction, qui avait été mise en suspens, peut ainsi reprendre en toute légalité, permettant à d'autres victimes potentielles de faire entendre leur voix. La pression est désormais sur les épaules des enquêteurs pour faire la lumière sur cette affaire troublante.
Ce vendredi 19 décembre, la chambre de l’instruction examinera la demande de remise en liberté de l'accusé sous contrôle judiciaire. Des acteurs sociaux soulignent l'importance de cette décision pour le soutien des victimes et leur réhabilitation. La société civile reste mobilisée pour garantir que justice soit faite, comme l'indiquent des collectifs ayant rassemblé plus de 230 plaintes d'anciens élèves. La lutte contre l'impunité dans le cadre d'abus sexuels en milieu scolaire est plus que jamais d'actualité en France, selon des experts en droit pénal.







