Le Sénat a adopté une mesure phare du budget 2026, visant à ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, sauf pour les ministères essentiels.
Le 6 décembre, le Sénat, où la droite et les centristes dominent, a approuvé une proposition visant à réduire les effectifs de la fonction publique d'État. Selon Le Parisien, cette mesure exclut les ministères de l’Éducation nationale, de la Justice, de l’Intérieur et des Armées.
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a exprimé ses réserves à l'égard de cette approche, défendant plutôt une stratégie axée sur la réorganisation de l'État et la décentralisation. Elle a souligné la nécessité d'une réflexion plus profonde sur la gestion des ressources publiques.
Un délai de carence prolongé pour les arrêts maladie
Parallèlement, le Sénat a également validé l'extension du délai de carence pour les arrêts maladie, qui passerait d'un à trois jours. L'exécutif a fait part de son désaccord face à cette mesure, mais a été confronté à des arguments soulignant les disparities entre le public et le privé. En effet, un rapport récent de l’Inspection générale des finances révèle que les agents de l'État prennent en moyenne 14,5 jours d'arrêt, contre 11,7 jours pour les salariés du privé. Selon le sénateur Pierre-Jean Rochette, ce changement vise à résorber une inégalité persistante.
Cette initiative n'est pas nouvelle : une mesure similaire avait été proposée dans le budget 2025 sous le gouvernement Barnier, avant d’être abandonnée. Le débat sur le budget 2026 se poursuivra au Parlement jusqu'à la mi-décembre, laissant ouverte la possibilité de changements futurs. Les impacts de ces réformes appellent à une réflexion plus large sur l'avenir de la fonction publique en France.







