Le Sénat, lors d’un vote le 6 décembre, a décidé de ne pas remplacer un fonctionnaire d’État sur deux partant à la retraite. Cette mesure, bien que cruciale pour la gestion financière de l'État, épargne notamment les ministères de l’Éducation nationale, de la Justice, de l’Intérieur et des Armées.
Cette décision, portée par une coalition de droite et de centristes, a suscité des débats vifs, notamment face à l'opposition du gouvernement. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a déclaré que les réformes devraient privilégier une réorganisation réfléchie de l'État plutôt qu'une « règle mécanique » qui pourrait ne pas être efficace.
Augmentation du délai de carence
En parallèle, le Sénat a également approuvé une augmentation du délai de carence pour les arrêts maladie chez les fonctionnaires d'État, le faisant passer d’un à trois jours, une autre réforme qui a déjà fait débat dans le cadre du budget 2025.
Le contexte économique et les impératifs budgétaires ont incité les sénateurs à envisager ces mesures comme des solutions d’économies. Toutefois, il est important de souligner que ces votes ne sont pas définitifs, car le projet de budget sera examiné par l'Assemblée nationale dans les semaines à venir, où d'autres modifications peuvent encore avoir lieu.
Selon les experts, ces réformes pourraient avoir des effets à long terme sur la qualité des services publics. « Une réduction du personnel pourrait entraîner une surcharge de travail pour les fonctionnaires restants, ce qui pourrait nuire aux services fournis aux citoyens », a commenté un analyste de la fonction publique.
Alors que les discussions parlementaires se poursuivent, la France se trouve à un tournant crucial concernant l'avenir de sa fonction publique et la compétence des services à dispenser des services essentiels.







