Située au nord-ouest de Valenciennes, la forêt de Raismes, avec ses 4.800 hectares verdoyants, est devenue le théâtre d'une délinquance de plus en plus visible. Chaque jour, des véhicules abandonnés, souvent incendiés, émergent dans les fougères et sur les chemins, un phénomène qui suscite l'inquiétude des habitants ainsi que des autorités locales.
"Il y en a partout", déplore Jean-Marc, un dépanneur appelé à nettoyer ces carcasses. Mais malgré ses efforts, le cycle de l'abandon et de l'incendie ne semble jamais prendre fin. "Quand on en retire dix, il en apparaît tout autant", témoigne-t-il, montrant ainsi l'ampleur d'un problème qui dépasse les simples nuisances.
Les promeneurs du coin, déjà nerveux, évitent de plus en plus de fréquenter ces sentiers. "À deux, ça va. Mais seul, je n'irai pas. J'ai toujours l'impression qu'il se passe quelque chose de louche ici", confie une femme croisée sur place.
Un plan "Vigiforêt" en réponse à l'escalade de la délinquance
Pour contrer cette montée de la criminalité, le maire de Raismes, Aymeric Robin, a pris les choses en main en lançant le plan "Vigiforêt". Ce programme ambitieux requiert l'intervention de véhicules tout-terrain ainsi que de drones pour surveiller cette vaste étendue souvent propice aux activités illégales. Le maire déclare : "Il est crucial de rétablir l'ordre ici, et nous aurons besoin de toutes les ressources disponibles, y compris des patrouilles à cheval".
Il n'est pas rare que des rodéos de motos cross perturbent la tranquillité de la forêt, créant ainsi un sentiment d'insécurité chez les éventuels visiteurs. La situation est d’autant plus préoccupante que le ministère de l'Intérieur reste silencieux face à ces requêtes d'aide, laissant la commune dans l'angoisse d'une dégradation continue.
De plus, le problème écologique est alarmant. Les assurances semblent s'opposer à tout financement pour le déblayage de ce qui s’apparente à une décharge sauvage, aggravant ainsi la situation. La région des Hauts-de-France est aujourd'hui de plus en plus touchée par de tels actes, un enjeu sur lequel de nombreux experts appellent à la vigilance.
Les conséquences de ces délits sont multiples : elles engendrent une détérioration de l’environnement, un sentiment d’insécurité et une perte d’attractivité pour un lieu qui pourrait être un véritable havre de paix. Pour l’heure, l’apport d’un soutien étatique semble être la seule solution envisageable pour sauver la forêt de Raismes de cette spirale destructrice. À défaut, la nature, en plus de souffrir, risque de devenir un simple souvenir.







