Le gouvernement britannique a débloqué près d'un milliard d'euros pour garantir l'exposition de la tapisserie de Bayeux à Londres, prévue de septembre 2026 à juillet 2027. Ce prêt remarquable de la France est une première en près de 900 ans.
À cette occasion, la tapisserie de 68 mètres, célèbre pour illustrer la conquête normande de l'Angleterre en 1066, s'envolera pour le British Museum. Emmanuel Macron a souligné l'importance de cet événement lors d'une récente visite au Royaume-Uni, confirmant que la tapisserie sera présentée dans la Sainsbury Exhibitions Gallery. Selon des estimations du Financial Times, le Trésor britannique prendra en charge un prêt d'environ 800 millions de livres sterling, couvrant ainsi les risques liés à son transport et son exposition.
Historiquement, cette pièce unique est un témoignage visuel inestimable de l'histoire anglo-normande. Réalisée au XIe siècle, elle a traversé les âges avec une narration picturale riche, mettant en scène des scènes emblématiques comme la bataille d'Hastings. La conservation de l'œuvre suscite également des préoccupations, comme l'a noté l'expert en conservation, Dr. Jean Moreau, qui a déclaré que "le transport de ce trésor culturel fragile nécessitera des mesures de sécurité rigoureuses."
Après une période de restauration, la tapisserie, actuellement exposée à Bayeux, sera soigneusement transportée, probablement en caisses via le tunnel sous la Manche. C'est un événement qui promet d'attirer des milliers de visiteurs et de renforcer les liens culturels entre la France et le Royaume-Uni, malgré les inquiétudes concernant la sécurité de l'œuvre. La dernière fois que la tapisserie avait quitté la France, c'était en 1945 pour une exposition au Louvre.
Ce prêt historique fait écho à des engagements plus larges visant à renforcer la coopération culturelle entre les deux nations. D'après des analystes, cet événement pourrait redynamiser le tourisme culturel à Londres dans les années à venir. Une certaine fierté nationale est également ressentie des deux côtés de la Manche, chacun reconnaissant l'importance de cet artefact pour leur patrimoine.







