Cette année, les Émirats arabes unis ont fait preuve d'une volonté ferme en extrudant dix-sept narcotrafiquants vers la France, une information confirmée par l'entourage du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. En parallèle, 82 saisies d'appartements et de villas ont été effectuées sur le territoire émirati, soulignant l'engagement des autorités locales dans la lutte contre ce fléau international.
Le garde des Sceaux a accompagné Emmanuel Macron lors de sa visite aux Émirats, en présence du procureur de Marseille, Nicolas Bessonne, et du directeur national de la police judiciaire, Christian Sainte. Ce déplacement vise à renforcer les collaborations entre les deux pays dans la guerre déclarée par la France au narcotrafic, une préoccupation de première importance, notamment après l'assassinat en novembre de Mehdi Kessaci, un proche d'un militant anti-narcotrafic abattu à Marseille.
Dubaï, en particulier, est devenue un refuge prisé par des figures notoires du narcotrafic français. Abdelkader Bouguettaia, surnommé « Bibi », est un exemple emblématique : soupçonné d'avoir longtemps coordonné les importations de cocaïne au Havre, il s'est installé à Dubaï en fin 2019, continuant probablement ses activités criminelles. Extradé en juin, il est actuellement jugé à Lille, où jusqu'à quinze ans de réclusion ont été requis à son encontre.
Selon des experts, le succès de la coopération en matière d'extradition pourrait servir de modèle à d'autres nations confrontées à des défis similaires. Des spécialistes du droit international constatent que ces efforts pourraient non seulement aider à démanteler des réseaux criminels, mais aussi à restaurer une certaine sécurité dans les quartiers touchés par la violence du narcotrafic. Le Monde souligne que la question de la lutte contre le narcotrafic est devenue omniprésente en France et que les appels à des réactions fortes s'intensifient.







