Un homme, arrêté en février à Casablanca, a été extradé vers la France en septembre et mis en examen pour son rôle présumé dans un vaste réseau de narcotrafic actif en Seine-Maritime. Selon le procureur de Lille, Samuel Finielz, le suspect est soupçonné d'avoir orchestré l'importation de drogues notamment du cannabis et de la cocaïne par voie terrestre et maritime.
Initialement interpellé le 22 février, cet individu a été extradé le 23 septembre puis présenté à un juge le jour suivant. Il fait face à des accusations graves, y compris l'importation de stupéfiants en bande organisée, la détention et la vente de drogues, ainsi que le blanchiment d'argent. Actuellement en détention provisoire, il est suspecté d'avoir établi des liens avec d'importants narcotrafiquants à Marseille, selon les déclarations du procureur.
Les enquêteurs notent que l'homme avait des contacts dans d'autres sphères criminelles, facilitant ainsi l'importation de drogue en grandes quantités depuis l'étranger. Dans le cadre de cette enquête, neuf membres de son réseau, y compris des dockers, avaient déjà été arrêtés fin 2023.
Un réseau complexe aux ramifications internationales
Ce réseau criminel s'appuyait sur des informations précieuses fournies par des dockers pour manœuvrer dans les ports du Havre, de Moulineaux et de Dunkerque. Des importations massives de cocaïne et de cannabis étaient réalisées, générant des profits colossaux, jusqu'à plusieurs millions d'euros, comme rapporté par Le Parisien.
Un aspect particulièrement innovant du modus operandi du réseau était la méthode dite du « drop off », où des ballotins de drogue étaient largués en mer pour être ensuite récupérés par des bateaux de pêche. Des saisies significatives ont permis de déceler l'ampleur de cette opération, avec 183 kg de cocaïne interceptés en juin 2023.
Ce cas démontre davantage la nécessité d'une coopération internationale accrue dans la lutte contre le narcotrafic. Des experts appellent à une vigilance renforcée dans la surveillance portuaire et une collaboration transnationale pour contrer ces réseaux qui menacent la sécurité publique. Selon une source du ministère de l'Intérieur français, une réponse coordonnée est essentielle pour lutter efficacement contre ce fléau qui impacte l'ensemble de la société.







