La décision de liquidation judiciaire du groupe Brandt, entreprise historique de l’électroménager en France, a été annoncée ce jeudi, entraînant un véritable choc social pour près de 700 salariés. La situation s’avère particulièrement dévastatrice à l’approche des fêtes de Noël, un moment où l’emploi et la stabilité financière prennent une importance accrue.
François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, a qualifié cette nouvelle de "traumatisante" et a exprimé son indignation face à la perte imminente d’emplois. "C’est un coup très dur pour l’industrie française", a-t-il ajouté, soulignant l’urgence de trouver des solutions pour ces employés laissés pour compte.
Des salariés du site principal, près d'Orléans, ainsi que de l’usine de Vendôme, ont manifesté leur colère et leur désespoir face à cette annonce inattendue. Célia Pinto, une employée, a partagé son chagrin : "On se battait pour préserver notre emploi; c’est un choc terrible. Les fêtes de Noël s’annoncent tristes cette année".
Les discussions autour d'un projet de société coopérative visant à maintenir une partie des emplois, soutenu par Revive, n’ont cependant pas suffi à convaincre. Bien que l'offre ait reçu l'aval des pouvoirs publics, le manque de fonds nécessaires pour réaliser le projet a été déterminant. Les acteurs financiers n’ayant pas répondu à l’appel, le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a exprimé sa profonde déception et a clairement pointé du doigt les banques.
Les défis auxquels fait face le secteur de l’électroménager se sont accentués avec une baisse de 3,9 % des ventes l'année précédente, conséquence d'un ralentissement sur le marché immobilier, ce qui a impacté la productivité et les bénéfices de nombreuses entreprises, dont Brandt. Comme le mentionne le journal Le Monde, le groupe a accumulé des pertes significatives ces dernières années, rendant la situation encore plus désastreuse pour ses employés.
Alors que cette liquidation met un terme à plus d'un siècle d'activité, elle soulève également des questions sur l'avenir de l’industrie électroménagère française face à la concurrence mondiale, notamment en provenance de pays comme la Chine, où les coûts de production sont considérablement plus bas.
Cette annonce reste un signal d'alarme pour le secteur, tandis que les employés se préparent à affronter un avenir incertain après le 15 décembre. Les voix s’élèvent pour revendiquer un soutien plus fort de l’État et des institutions pour éviter que d'autres entreprises ne subissent un sort similaire.







