Deux adjointes administratives du tribunal judiciaire de Marseille se retrouvent au cœur d'une enquête judiciaire pour avoir consulté et divulgué illégalement des fichiers sensibles à des membres de la DZ Mafia. Cette affaire, qui soulève des inquiétudes concernant la sécurité des données au sein de la justice française, a été révélée par plusieurs médias, dont Le Monde.
Ces femmes, âgées de 26 et 24 ans, ont été mises en examen le 5 décembre. Selon les informations, la première, âgée de 26 ans, est accusée d'avoir accédé à des fichiers pendant plus de deux ans, en transmettant des informations vulnérables à son compagnon, impliqué dans des réseaux de trafic de stupéfiants. Elle fait face à des accusations de détournement de finalité d'un traitement de données à caractère personnel et a été placée sous contrôle judiciaire, lui interdisant l'accès au tribunal.
La deuxième fonctionnaire, âgée de 24 ans, aurait consulté des fichiers sensibles liés à des meurtres à une cinquantaine de reprises. Elle aurait, par la suite, partagé ces informations avec son ex-petit ami, un individu supposé proche de la DZ Mafia. En échange, elle aurait reçu des cadeaux divers, ainsi que des voyages. Actuellement, elle fait face à des accusations de corruption passive et de violation du secret professionnel.
Une enquête qui met en lumière la problématique de la corruption
Ce procès met en lumière la problématique croissante de la corruption « basse intensité » qui semble infiltrer divers secteurs tels que la justice et les institutions publiques. La cellule anticorruption du parquet de Marseille, mise en place en octobre 2025, a pour but de s'attaquer à ce phénomène inquiétant. Selon CNEWS, cette affaire est la première à être résolue par cette nouvelle cellule, qui traite actuellement 18 dossiers.
Les décisions du juge des libertés, qui ont contrevenu aux réquisitions du parquet, prévoyant un placement en détention provisoire des trois personnes impliquées, ont suscité un appel du ministère public. La situation est à suivre avec attention, compte tenu des implications potentielles sur le système judiciaire français.
En avril 2025, un autre événement similaire a mis en cause une greffière du tribunal judiciaire de Marseille, accusée de délivrer des informations à des éléments criminels. Cette affaire controversée met en lumière les enjeux de sécurité au sein des institutions publiques et la nécessité d'une vigilance accrue. Plusieurs experts, interrogés par France Info, soulignent l'importance de renforcer les contrôles internes et d'ériger des barrières pour prévenir de tels abus à l'avenir.







