La grève à la clinique Jules-Verne située à l'est de Nantes se poursuit, avec des salariés mobilisés pour revendiquer des augmentations salariales. Les 850 employés de cet établissement mutualiste insistent sur le fait qu'une part importante de l'équipe est rémunérée au Smic ou à des niveaux proches, ce qui a suscité un mécontentement croissant face à la stagnation des salaires par rapport à la hausse des coûts de la vie.
« Une partie du personnel évolue à des niveaux de rémunération bien en-deçà du minimum légal, avec des primes compensatoires nécessaires juste pour respecter la loi », ont déclaré Véronique Juif et Carole Ferre, représentantes syndicaux. Elles soulignent que les différences de salaire entre les aides-soignants et les infirmières se sont réduites au fil des années, tandis que le secteur public continue de proposer des rémunérations supérieures, rendant la situation encore plus inacceptable pour les employés.
Lors du premier jour de grève, des procédures médicales, notamment dans le domaine de l'ophtalmologie, ont dû être reportées. Bien que certaines opérations programmées aient pu se poursuivre le lendemain, le mouvement de grève perturbe considérablement le fonctionnement des services de soutien, tels que ceux gérant la pharmacie, la lingerie et la logistique. De nombreuses professions, allant des assistantes sociales aux diététiciennes, soutiennent l'initiative de grève, qui a été encouragée par le syndicat Sud santé via une cagnotte en ligne pour soutenir les mobilisés.
La direction de la clinique, tout en se disant ouverte au dialogue et respectueuse du droit de grève, a exprimé son regret que cette mobilisation intervienne à un moment crucial, alors que l’établissement reçoit des experts de la Haute Autorité de Santé pour un processus de certification. Elle demeure déterminée à trouver un équilibre entre les exigences de qualité pour les patients et les conditions de travail des employés, tout en proposant pour l’instant des primes d’intéressement conditionnées aux résultats économiques de la clinique, qui ne prévoient pas d'améliorations significatives à court terme.
Les tensions salariales à la clinique Jules-Verne font écho à un problème plus vaste dans le secteur de la santé, où des mouvements similaires se sont intensifiés dans d'autres établissements à travers la France. Les employées de santé réclament une réévaluation de leurs conditions de travail et de leur rémunération afin de mieux refléter leur contribution essentielle à la société, notamment après les défis sans précédent posés par la pandémie.







