Créer un verger est un projet passionnant, permettant de savourer des fruits frais et d'autres délices tout au long de l'année, grâce à des méthodes de conservation telles que les confitures ou les bocaux. Malheureusement, les récoltes peuvent souvent être compromises, que ce soit à cause de gelées tardives ou, plus sournoisement, de la présence de ravageurs.
Pour chaque fruit, il existe un ou plusieurs nuisibles, souvent issus de chenilles de papillons ou de mouches. Voici un aperçu des principales menaces et comment les prévenir.
Les papillons et leurs larves : des nuisibles redoutables
Les papillons, en pondant des œufs, donnent naissance à des chenilles qui s'attaquent à nos récoltes. Parmi eux, le carpocapse est l'un des plus notables.
Le carpocapse
Le carpocapse des pommes (Cydia pomonella) représente un véritable fléau pour les pommiers et poiriers. Le papillon gris-brun se montre actif en mai, pondant ses œufs sur les jeunes fruits. Les larves, en pénétrant par le calice des fruits, causent des dégâts considérables. Vous pourrez détecter leur présence par des petits orifices circulaires sur les fruits, souvent accompagnés de larves rosâtres qui les rendent impropres à la consommation.
Pour lutter contre ce nuisible, favoriser des prédateurs naturels comme les mésanges et les chauves-souris peut s'avérer efficace, tout comme l'utilisation de pièges à phéromones ou de nématodes.
Tordeuse orientale du pêcher
Ce ravageur, en s'attaquant aux jeunes pousses et aux fruits du pêcher, constitue une menace alarmante. Le papillon gris-brun pond ses œufs sur les feuilles au début du printemps. Les chenilles, en s'attaquant aux jeunes pousses puis aux fruits, laissent des traces de substance gommeuse sur les points d'entrée. Les fruits deviennent alors déformés et non consommables.
Les pièges à phéromones et la préservation de la biodiversité autour des vergers sont des solutions à envisager pour lutter contre cette espèce nuisible.
Mouches et vers : de redoutables adversaires
Les mouches pondent des œufs dans les fruits, donnant naissance à des asticots qui peuvent rapidement endommager la récolte.
Drosophile du cerisier
La drosophile du cerisier (Drosophila suzukii), un petit moucheron originaire d'Asie, a fait des ravages dans les vergers européens depuis son arrivée. De mars à novembre, cette espèce peut générer plusieurs générations, avec des femelles capables de pondre une centaine d'œufs. Les larves qui en émergent s’alimentent de la chair des fruits, les rendant non consommables.
Des solutions préventives incluent l'utilisation de répulsifs naturels comme la décoction d’ail pour dissuader les mouches de pondre.
Mouche méditerranéenne des fruits
Cette mouche polyphage s'attaque principalement aux agrumes, mais elle peut également affecter une grande variété de fruits. Elle pond dans le fruit, provoquant des dommages importants qui mènent à la chute et à la pourriture des récoltes. Des mesures préventives telles que l'utilisation de pièges et la destruction régulière des fruits tombés au sol sont essentielles pour contrôler sa population.
De nombreux autres nuisibles, comme la mouche de l'olivier ou le balanin des noisettes, peuvent également compromettre les récoltes estivales. Adopter une approche préventive et organique peut faire une grande différence pour la santé de votre verger.







