Les préoccupations quant aux conditions d'accueil des enfants dans les structures périscolaires ne cessent de croître en France. Des familles se mobilisent pour dénoncer les violences éducatives qui semblent émerger dans ces services publics.
Rose*, une mère de famille engagée, a récemment été élue déléguée des parents d'élèves de l'école de ses enfants. Elle explique avoir toujours été impliquée dans le suivi du quotidien scolaire et périscolaire. "Mon but était de garantir un meilleur environnement pour les élèves. En observant le fonctionnement de la cantine et de la garderie, j'ai découvert des réalités alarmantes," confie-t-elle.
En fouillant davantage, elle entend des témoignages de punitions collectives inappropriées, où les enfants sont contraints de rester silencieux, recroquevillés sur leurs tables après le repas. D'autres faits inquiétants, tels que des "intimidations" et un mauvais traitement physique, agrandissent la liste des abus.
Après une rencontre avec les responsables de l'établissement, Rose constate que de nombreux animateurs manquent de formation et d'encadrement adéquats. Selon elle, la mairie est en grande partie responsable du recrutement de ce personnel pédagogique insuffisamment préparé.
Ce n'est pas un cas isolé. Des parents comme Rose, dans plusieurs régions, se mobilisent pour alerter les institutions et sensibiliser l'opinion publique. À Paris, par exemple, le premier adjoint PS en charge de l'éducation, Patrick Bloche, a récemment révélé que 36 animateurs ont été suspendus cette année, dont 19 pour des accusations de violences sexuelles sur mineurs. Des inspections sont en cours dans divers établissements scolaires, comme l'a rapporté La Tribune.
De plus, la procureure du parquet des mineurs de Paris, Lisa-Lou Wipf, a annoncé l'ouverture de 15 enquêtes pour agressions sexuelles dans les écoles maternelles de la capitale, soulignant ainsi l'urgence de la situation.
Face à l'ampleur du problème, des experts et des psychologues exhortent à revisiter les protocoles de sélection et de formation du personnel dans ces structures. "Il est vital d'établir des normes rigoureuses et de soutenir la mise en place de formations adaptées," déclare un spécialiste de l'éducation. Les parents espèrent qu'avec leur mobilisation, des réformes significatives seront instaurées, et les violences dans le périscolaire pourront enfin prendre fin.







