Moins connue du grand public, Laurence Ruffin ne passe cependant pas inaperçue. Candidate aux municipales de mars 2026 à Grenoble, elle est perçue comme la favorite pour succéder à Éric Piolle, premier maire écologiste de France. Bien qu’elle ne soit affiliée à aucun parti, elle se réclame de la gauche et des valeurs écologiques, un héritage que son expérience dans le milieu coopératif a renforcé.
Laurence a grandi à Amiens mais vit à Grenoble depuis 2003. Elle a dirigé la Société coopérative et participative Alma, une expérience qui a façonné sa vision politique. "Dans la coopération, nous agissons collectivement et distribuons équitablement les ressources", a-t-elle déclaré. Ce principe de justice sociale est au cœur de son engagement.
Une motivation renforcée par les événements récents
La dissolution de l’Assemblée nationale en 2024 a catalysé son désir d'agir. Laurence a observé une montée du Rassemblement national, ainsi qu'une mobilisation inédite autour de projets de gauche. Après avoir remporté une primaire interne, elle doit cependant faire face à des accusations de favoritisme, notamment de la part de sa concurrente, Lucille Lheureux.
Des projets ambitieux pour Grenoble
L'aspirante maire souhaite promouvoir la ville qu'elle considère comme sa "ville de cœur". Elle évoque des idées innovantes telles qu'une gratuité des transports le week-end, un plan de végétalisation, et l'importance de la collaboration citoyenne. Ces propositions font écho à une tendance observée dans d'autres grandes villes françaises comme Paris, où la qualité de vie est devenue une priorité.
Consciente de ses responsabilités, Laurence Ruffin cite les défis de la ville et des priorités pour le développement durable, tout en cherchant à préserver l'histoire locale. "Grenoble est pionnière", dit-elle,"de la lutte pour les droits sociaux et environnementaux". Cette vision est soutenue par des experts en urbanisme, qui soulignent l’importance d’un développement urbain conscient et inclusif.
Un parcours inspirant
Laurence n'est pas seulement influencée par ses antécédents. Son frère, François Ruffin, connu pour son engagement social et politique, l’a toujours encouragée dans ses initiatives. Lors d'une récente visite à Grenoble, François a exprimé sa confiance en elle en affirmant qu'elle pourrait, sans doute, être à la tête d'un ministère si le pays fonctionnait comme il se doit.
En tant que seule femme parmi huit candidats à la mairie, Laurence espère transcender les étiquettes et prouver que son mérite repose sur ses actions et non sur ses relations familiales. "Mon passé et mes expériences parlent d'elles-mêmes", insiste-t-elle. Le 15 et 22 mars, les électeurs auront la possibilité de choisir une vision nouvelle pour leur ville.







