Dès ce vendredi, les contrôleurs de la SNCF et de la RATP vont pouvoir porter des caméras piétons, une mesure prévue par une loi adoptée en mars. Ce dispositif concerne plus de 11 000 agents dont l'objectif principal est d'assurer une meilleure protection des voyageurs et du personnel en cas de situation de danger.
Ces caméras, visibles et destinées à prévenir des incidents, permettront aux agents d'enregistrer leurs interventions lors de moments critiques. Selon le ministère des Transports, « les contrôleurs pourront ainsi recueillir des preuves lors d'incidents, ce qui pourrait dissuader d’éventuels comportements inappropriés ».
Il est important de noter que l'activation de l'enregistrement devra se faire avec l'information préalable des personnes concernées, à moins que la situation ne mette en péril la vie ou l'intégrité d’une personne. Les enregistrements seront conservés pendant 30 jours avant d'être automatiquement supprimés.
Cette initiative, qui suscite des avis partagés, pourrait avoir des répercussions significatives sur le quotidien dans les transports. La Ligue des droits de l'Homme s’est exprimée sur cette mesure, argumentant que « si l'on vise à améliorer la sécurité, il faut aussi garantir le respect de la vie privée des usagers ».
Les contrôleurs de lignes transfrontalières seront également concernés, ce qui témoigne de l’ambition de la France de renforcer non seulement la sécurité, mais aussi la confiance des usagers envers les transports publics. Des experts en sécurité publique estiment que cette mesure pourrait contribuer à la baisse de la violence dans les trains et les espaces publics.
Avec l'augmentation des incidents signalés dans les transports, comme l'indiquent plusieurs études récentes, cette mesure pourrait s'avérer essentielle pour renforcer la tranquillité des usagers, notamment dans le contexte actuel où la sécurité est au cœur des préoccupations tant au niveau national qu’international.







