Une étude publiée le 18 décembre dévoile que plus de 1,7 million d'élèves en France sont scolarisés dans des établissements situés dans des zones où la pression des pesticides est particulièrement forte, et cela dans un rayon de 1.000 mètres. Cette évaluation, coordonnée par Le Monde et des experts, n'est pas une évaluation des risques sanitaires.
Le baromètre, qui met en avant une cartographie novatrice de la pression des pesticides autour des établissements scolaires, vise à alimenter le débat public sans entrer dans un cadre diagnostic. Ainsi, il révèle que près de 15 % des élèves français sont exposés à des niveaux critiques de pesticides, ce qui représente environ 1,76 million d'enfants.
Cette recherche s'appuie sur des données du registre parcellaire graphique et de l'indice de fréquence de traitement (IFT) pour les cultures aux alentours. La cartographie indique que de nombreuses écoles sont situées à proximité de zones agricoles intensives, particulièrement dans les bassins viticoles et les plaines céréalières, où les traitements pesticides sont fréquents.
Karine Princé, chercheuse au Muséum national d'histoire naturelle, souligne que même si cela n'implique pas que chaque enfant soit en danger, il est impératif que des efforts soient entrepris pour limiter l'utilisation de pesticides près des écoles. Elle appelle à des politiques publiques plus robustes pour protéger les enfants dans leurs environnements d'apprentissage.
Par ailleurs, une étude récente de Santé publique France et de l'ANSES a révélé que les résidents à proximité des vignes présentent une exposition accrue aux pesticides, notamment chez les jeunes enfants entre 3 et 6 ans, mettant en avant un problème de santé publique actuel qui mérite d'être traité avec sérieux.
En conclusion, cette cartographie des écoles exposées aux pesticides témoigne d'une nécessité croissante de régulations plus strictes sur l'usage des pesticides, surtout dans les zones sensibles où se trouvent nos enfants.







