Un homme âgé de 32 ans a été mis en examen à Paris pour des accusations graves. Il est soupçonné d'avoir blanchi une somme colossale de 3,5 millions d'euros, résultat d'un trafic de stupéfiants qui opérait sur le Darkweb depuis le début de l'année 2019, incluant des zones en Île-de-France et sur l'île de La Réunion.
L'enquête a démarré suite à un renseignement provenant de l'unité de gendarmerie de l'Unicyber, qui a mis au jour un réseau de vente de multiples drogues sur une plateforme obscure du Darknet. Selon des sources proches du dossier, des consommateurs achètent tout, du cannabis à la cocaïne, en utilisant des cryptomonnaies pour garantir l'anonymat de leurs transactions, avec livraison par colis.
Les investigations menées par la gendarmerie ont révélé un système sophistiqué de blanchiment. Les suspects, en région parisienne, ont été identifiés comme les principaux acteurs de ce réseau. Des cryptomonnaies générées par le trafic étaient ensuite transférées vers une plateforme de conversion où elles étaient redistribuées ou liquidées.
Au cours d'une série d'interventions récentes à la fois sur le territoire métropolitain et à La Réunion, les forces de l'ordre ont découvert des transactions suspectes, y compris une clé Ledger, un dispositif utilisé pour le stockage sécurisé de cryptomonnaies. Cela renforce les suspicions autour des activités de blanchiment orchestrées par le jeune homme.
Il conteste toutes les allégations
Lors des auditions, plusieurs complices de ce réseau auraient désigné Nicolas comme étant le principal blanchisseur. Depuis sa récente interpellation, cet homme, qui n'a jamais eu de démêlés avec la justice, se défend vigoureusement contre les accusations. Son avocat, Me Rachid Madid, a choisi de ne pas commenté l'affaire, préférant préserver la vie privée de son client.
Les experts judiciaires estiment que cette affaire met en lumière une problématique croissante : l'utilisation des cryptomonnaies dans le cadre de trafics illicites. Selon une étude du Centre d'Analyse du Terrorisme (CAT), ces nouvelles technologies facilitent le blanchiment de fonds et exacerbent les défis que doivent relever les forces de l'ordre.
Dans un climat où le trafic sur le Darkweb est en pleine expansion, cette affaire pourrait entraîner de nouvelles législations visant à mieux encadrer l'utilisation des cryptomonnaies. Le passage de ces activités illicites à des enquêtes judiciaires détaillées est désormais devenu essentiel.







