Il y a un an, le cyclone Chido a frappé Mayotte, laissant derrière lui des dommages incalculables et une population en détresse. Le Premier ministre François Bayrou, nommé peu après la catastrophe, n'a pas su saisir l'ampleur de la situation. À son arrivée à Matignon, il n'a pas adressé un mot de réconfort aux Mahorais, déclenchant une vague de critiques.
Les premiers jours suivant la tempête ont été marqués par une succession de faux pas. Bayrou a quitté une conférence de presse au bout de quelques minutes, provoquant l'incompréhension parmi les journalistes et élus présents. Puis, son choix de s'envoler à Pau pour présider un conseil municipal au lieu de se rendre sur le terrain à Mayotte a été perçu comme un mépris flagrant des victimes. Comme l'a souligné la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, son absence est mal venue : « Je préfère que le Premier ministre soit auprès de la population touchée ».
Les retombées économiques de cette catastrophe sont alarmantes. De nombreux professionnels de santé et éducateurs affirment que le système de santé peinera à se relever et que, selon plusieurs rapports, 30% des élèves à Mayotte n'ont accès qu'à la moitié du temps scolaire depuis le cyclone. Ce constat hardant met en lumière la fragilité des infrastructures mahoraises, comme l'a rapporté Ouest-France.
Alors que Bayrou tentait de naviguer au sein du gouvernement, ses décisions ont continué à alimenter la controverse. Son annonce d’une nomination de gouvernement lors d’un deuil national pour les victimes de Chido a été perçue comme une erreur de jugement. Un expert, commentant cette situation, a déclaré : « Même un ministre de l'Intérieur aurait dû reconsidérer ce timing ». Et la polémique ne s'est pas arrêtée là : son intention de supprimer deux jours fériés a encore creusé l'écart entre le gouvernement et la population, une dynamique qui perdure dans le paysage politique.
Au final, même si Bayrou a rempli sa promesse de se rendre à Mayotte une semaine plus tard, apportant quelques tonnes de matériel, il n'a pas su répondre rapidement aux besoins urgents de l'île. Comme l'a conclu un membre de l'opposition, « il est crucial que nos dirigeants prennent réellement en compte la voix des territoires d’outre-mer à l’avenir ».







