Dans un contexte où la vie humaine en mer est gravement menacée, des personnalités engagées comme Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre, et Sophie Beau, présidente de SOS Méditerranée, font entendre leur voix. Elles exhortent chacun à soutenir les organisations non gouvernementales qui se battent sur le front du sauvetage en mer.
La sauvegarde de la vie humaine est un impératif législatif pour tout capitaine, enraciné dans les conventions internationales. Pourtant, depuis 2015, face à la tragédie des migrants en Méditerranée, la responsabilité semble avoir été abandonée par certains États côtiers. Au lieu de répondre à l'urgence, nombre d'entre eux se détournent, laissant la société civile assumer un rôle crucial. Des ONG comme SOS Méditerranée, qui ont sauvé plus de 42 000 personnes depuis 2016, se voient confier la tâche de naviguer dans l'une des routes maritimes les plus mortelles au monde. En effet, plus de 33 000 vies ont été perdues en Méditerranée depuis 2014, un chiffre alarmant qui ne doit pas nous laisser indifférents.
Les défis sont de taille. Malte et la Libye, par exemple, font souvent preuve de passivité, refusant de coordonner les missions de secours et exacerbant ainsi le risque de naufrages. Les garde-côtes libyens, eux, entravent les opérations, provoquant des actions dangereuses et facilitant des renvois illégaux vers un pays qui ne respecte pas les normes de sécurité. D'après un rapport de France Terre d'Asile, ce comportement constitue une violation des droits humains fondamentaux.
L'escalade des violences dans cette région tumultueuse doit nous alerter tous.
Les autorités italiennes, de leur côté, imposent des directives restrictives, éloignant les ports de débarquement et plaçant les navires en détention administrative. Cela compromet gravement les chances de sauvetage, alors que les opérations devraient être prioritaires pour protéger les vies humaines.
Un silence assourdissant
Un incident récent a mis en lumière cette tragédie oubliée : l’Ocean Viking, un navire de SOS Méditerranée, a été attaqué par des patrouilleurs libyens. Ce dernier, engagé dans des opérations de sauvetage sous la coordination italienne, a été la cible de tirs durant près de vingt minutes. Malgré la gravité de la situation, les États européens n'ont exprimé aucune réaction officielle. Les experts en droit international déplorent un manque de cohésion au sein de l'UE vis-à-vis de la situation des migrants en mer.
Face à cette crise, nos associations et une multitude de citoyens s'engagent pour revendiquer que la solidarité et le respect des droits humains demeurent des valeurs fondamentalement partagées. "Le droit à la vie est le premier des droits", soulignent les organisations mobilisées pour cette cause. Alors que la situation dans la région reste critique, l'Ocean Viking se prépare à repartir en mer, déterminé à poursuivre sa mission salvatrice. Car, en fin de compte, il ne s'agit pas simplement d'une question d'humanité, mais de notre capacité collective à défendre des valeurs fondamentales que nous partageons.







