Depuis son entrée à l'Assemblée nationale en 2022, Arthur Delaporte s’est engagé à traiter les problématiques liées aux réseaux sociaux et à leur impact sur la jeunesse. En tant que président de la Commission d'enquête sur TikTok, il a mené des investigations cruciales entre mars et septembre 2025. Dans un entretien accordé à BFMTV, il a affirmé : "TikTok a menti" concernant la limitation de l'accès aux contenus sensibles pour les utilisateurs mineurs.
Delaporte a avancé que la plateforme n'a pas mis en œuvre les mesures nécessaires pour protéger les adolescents, certains d'entre eux étant exposés à des contenus alarmants pouvant mener à des comportements suicidaires. "J'ai saisi le parquet de Paris", a-t-il ajouté, soulignant les infractions potentielles et le délit de parjure des dirigeants de TikTok, selon ses préoccupations.
Lors des auditions, Nicky Soo, responsable de la sécurité numérique chez TikTok, a admis que la plateforme était consciente de la présence de milliers de comptes appartenant à des mineurs non autorisés. "Il y avait 642 000 comptes d’enfants de moins de 13 ans en France", a-t-elle révélé, ce qui, selon Delaporte, témoignent d’une grave irresponsabilité de la plateforme envers ses jeunes utilisateurs.
Malgré ces révélations, la sécurité des mineurs sur les réseaux sociaux se heurte à des défis complexes. Delaporte plaide pour des mesures renforcées, incluant une restriction d'accès aux réseaux sociaux pour les moins de 15 ans et la mise en place d'un "couvre-feu numérique" pour ceux âgés de 15 à 18 ans, pour mieux protéger les adolescents des effets néfastes de contenus inappropriés.
Cela fait écho à des études montrant que les algorithmes des plateformes peuvent enfermer les utilisateurs dans des contenus déprimants, augmentant ainsi le risque de problèmes de santé mentale. En effet, des enquêtes antérieures ont révélé que certains jeunes se retrouvaient poussés vers des contenus suicidaires à cause de la logique de recommandation de TikTok, un phénomène que l’on constate également sur d'autres réseaux tels qu'Instagram, comme le souligne France Info.
Dans un monde où l'accès à Internet est devenu incontournable, il est impératif que les réseaux sociaux prennent leurs responsabilités au sérieux. Delaporte conclut que la protection des jeunes sur ces plateformes nécessite une action concertée des autorités et un engagement ferme des entreprises technologiques.
Alors que l’enquête continue, les résultats pourraient avoir un impact significatif sur la réglementation des réseaux sociaux en France, potentiellement transformant la manière dont les plateformes interagissent avec les jeunes utilisateurs.







