Sébastien Delogu, candidat aux élections municipales à Marseille, est actuellement sous enquête pour diffamation après avoir suscité une controverse avec ses déclarations sur la police, en particulier en lien avec la mort d'Adama Traoré en 2016. Cette affaire, qui continue de diviser l'opinion publique, a été relancée par ses récentes interventions lors de meetings de campagne.
Lors de son premier rassemblement, Delogu a affirmé : "Ça les fait criser quand on dit que la police tue. Mais la police, elle a tué son frère, donc il ne faut pas l'oublier". Ces propos, tenus en présence d'Assa Traoré, la sœur d'Adama, ont provoqué une réaction immédiate des autorités. Selon le préfet de région, Jacques Witkowski, ces déclarations représentent une "atteinte inadmissible à l'engagement républicain" des forces de l'ordre.
Il est important de rappeler que les gendarmes impliqués dans l'arrestation d'Adama Traoré ont été acquittés en première instance comme en appel. Toutefois, la famille Traoré a déposé un pourvoi en cassation, continuant à contester ce jugement. Les tensions autour de cette affaire soulignent une fracture grandissante entre certaines communautés et la police, comme l’évoque également le rapport de Franceinfo.
En réponse aux critiques, Sébastien Delogu a défendu son droit à s'exprimer, affirmant : "Personne ne me fera taire pour défendre la mémoire d'Adama, Nahel, Cédric, Zineb et tous les autres". Ce débat met en lumière non seulement les enjeux locaux à Marseille, mais également un défi plus large auquel fait face la France concernant la relation entre les citoyens et les forces de l'ordre.
Alors que la campagne pour les municipales 2026 bat son plein, et que la gauche s'efforce de s'unir face à une droite et une extrême droite en pleine ascension, les actions de Sébastien Delogu augurent de confrontations électorales de plus en plus polarisées dans les mois à venir. Les enjeux politiques sont plus que jamais entrelacés avec des questions sociales urgentes, et des figures telles que Delogu, qui n’hésite pas à prendre des positions marquées, pourraient bien transformer le paysage politique de Marseille.
