Ce mercredi, le député apparenté aux Insoumis, Aymeric Caron, a présenté une proposition radicale visant à instaurer une semaine de travail de 15 heures, une initiative emblématique de son engagement pour le Nouveau Front populaire. « Cette mesure permettrait d’émanciper réellement les citoyens », a-t-il souligné, prônant une révision complète de notre approche face au travail.
Cette proposition fait écho à un débat plus large sur la réduction du temps de travail, un thème régulièrement soutenu par divers partis de gauche en France. Marine Tondelier, cheffe des Écologistes, a également exprimé la nécessité d'évaluer, secteur par secteur, la possibilité de diminuer le temps de travail pour mieux le répartir.
Le programme du Nouveau Front populaire se concentre sur la réinstauration d'une durée de travail hebdomadaire de 35 heures et envisage de porter celle-ci à 32 heures pour les professions considérées comme pénibles. Aymeric Caron, lors des universités d’été de son micro-parti, Révolution écologique pour le vivant, avait déjà proposé de consulter les Français sur la possibilité d'une réduction à 20 heures, puis à 15 heures. Cette vision se nourrit des idées de l’économiste John Maynard Keynes, qui prédisait qu'une semaine de 15 heures suffirait à répondre aux besoins d’une société en 2030.
Caron insiste sur le fait que Keynes n’était pas un « gauchiste » dangereux et qu'il n’avait pas anticipé l'essor d’un néolibéralisme devenu omniprésent. Selon lui, l'économie actuelle, dominée par une « prédation sans limites », nécessite de repenser notre manière de travailler pour poser un regard plus humain et équilibré sur l'emploi. Le Monde a récemment signalé que des experts s'interrogent sur les implications économiques d'une telle réforme.
Au-delà des déclarations politiques, la question de la réduction du temps de travail semble désormais incontournable dans les débats sociétaux français. La manière dont le gouvernement abordera cette proposition, surtout après les récentes polémiques concernant la suppression de jours fériés, reste à déterminer. La société civile est également invitée à participer à ces discussions cruciales pour notre avenir.







