Ce lundi, Gabriel Attal, Secrétaire général de Renaissance, a exprimé des préoccupations croissantes sur la stratégie des Républicains (LR) en matière d’alliance politique. Alors que Laurent Wauquiez, figure montante de LR, propose une primaire incluant des personnalités variées allant de Gérald Darmanin à Sarah Knafo, Attal a averti que le parti doit rapidement clarifier sa position face à cette ébullition politique.
La question se pose : que se passera-t-il si le Rassemblement National parvient à se hisser au second tour de l’élection présidentielle en 2027 ? Dans son livre Le Journal d’un prisonnier, l’ancien président Nicolas Sarkozy a fait savoir qu’il ne soutiendrait pas un front républicain contre l’extrême droite. « Le chemin de reconstruction de la droite doit passer par un large rassemblement, sans exclusions », affirme-t-il.
Lors d’une interview sur France Inter, Attal a souligné l’urgence pour LR de définir sa position. « Une forme de bloc se constitue autour d’une droite radicale et climatosceptique. Si LR ne fait pas la distinction entre droite et extrême droite, ils risquent de perdre leur capacité à attirer une majorité d’électeurs », a-t-il déclaré.
L’idée d’un rapprochement entre LR et le RN n’est pas nouvelle : en 2024, Éric Ciotti avait déjà suscit une controverse en s’alliant avec le Rassemblement National, déclenchant des critiques au sein du parti. Ce dernier avait suscité des interrogations lorsque LR a refusé de participer à un front unifié contre le RN lors des élections législatives anticipées.
Dans un contexte politique en pleine mutation, Wauquiez semble croire en une primaire ouverte aux différentes factions de droite, sans pour autant plaider pour une alliance formelle avec le RN. L’ancien ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a également évoqué l’importance d’établir une « union des droites » devant les électeurs, en insistant sur l’élection comme seul moyen valable d’y parvenir.
Cependant, cette vision n’est pas partagée par tous. L’ancien ministre Xavier Bertrand a souligné qu’il préfère les valeurs défendues par Sarkozy en 2007 à celles d’aujourd’hui, mettant également en avant l’importance de ne pas se compromettre avec des partis d’extrême droite. Michel Barnier, quant à lui, est resté ferme dans sa déclaration : « Il n’y aura pas d’alliance avec le RN». La nécessité de retrouver les électeurs déçus, tout en maintenant une ligne éthique claire, est un enjeu crucial pour LR à l'approche des prochaines échéances électorales.
Les débats au sein de LR s'intensifient, posant la question de l'équilibre à maintenir entre attraction d'un électorat radical et les valeurs républicaines traditionnelles. Les prochaines semaines seront déterminantes pour déterminer la direction que prendra le parti alors qu'il se prépare pour les élections futures.







